C'est une œuvre souvent laissée de côté qui apparaît comme une mosaïque d'éléments juxtaposés, indépendants les uns des autres, tous taillés sur le même patron, alignés à la suite comme les fiches d'un interminable fichier. Ce ne serait qu'un monotone inventaire qui n'obéit à aucun principe de classement et de progression. Les éléments énumérés sont les lieux (téopoi) qui ont donné leur nom à l'ouvrage.
Définition des lieux : ce sont « des règles, ou si l'on veut des recettes d'argumentation, destinées à pourvoir d'instruments efficaces une activité très précisément déterminée, celle de la discussion dialectique. »
Ainsi : « L'objet des Topiques n'est pas d'ouvrir au savoir un domaine nouveau, ni de faire progresser une science constituée, il est de doter d'une méthode sûre une activité jusqu'alors abandonnée à l'inspiration ou à la routine. » (Page IX). B. compare ainsi les Topiques à un manuel d'échec. Car de même que pour jouer aux échecs il faut en connaître les règles, vivre dans un milieu propice pour y jouer etc. de même en est-il de la dialectique. Ainsi les Topiques s'adressent à une catégorie de lecteurs historiquement et socialement déterminée, même si « tous se mêlent jusqu'à un certain point de discuter et de soutenir des thèses. » (Rhétorique I, 1 1354a5). Les Topiques peuvent ainsi nous apparaître comme le traité d'un art de gagner à un jeu auquel plus personne ne joue.
[...] Ce qui caractérise le syllogisme c'est ainsi qu'il comporte deux types d'élément : La prémisse qui est ce qui est posé la proposition qui de est ce qui suit des prémisses. Cette distinction permet à Aristote de refuser le titre de syllogisme à tout logos dans lequel la conclusion est une répétition des prémisses, où dans lequel la conclusion est compatible avec les prémisses sans en résulter nécessairement. Cette intervention de la nécessité logique est le ressort fondamental de l'opposition entre syllogisme et induction (&epagvgéh). L'induction occupe dans les Topiques une place mal déterminée et marginale. [...]
[...] Il n'y a a priori aucun sujet qui ne puisse faire objet d'un problème dialectique, car ce dernier se définit non pas tant par son objet que par sa méthode. De plus, la dialectique ne requérant aucune compétence particulière elle peut devenir universelle, pas de limitation à certains objets comme dans les sciences, puisque que chacune d'elle a son domaine propre. Il y a cependant 2 classifications des problèmes dialectiques, les deux confirmant cette portée universelle. 1ère classification : problème dont l'enjeu est pratique ou spéculatif. [...]
[...] La prémisse est donc d'abord une question conviens-tu avec moi que . (cf. I 101b28 et 10 104a8) tout comme le problème, et comme lui, elle attend une réponse négative ou affirmative (cf. I 104a5). On comprend alors que la vérité des prémisses et 2naire ce qui compte c'est qu'elle soit acceptée. En I et I Aristote distingue plusieurs sortes de prémisses leur caractère commun est de pouvoir se prévaloir, directement ou indirectement, d'une autorité collective qu'il n'est pas au pouvoir d'un individu de récuser sans risque. [...]
[...] Ainsi : L'objet des Topiques n'est pas d'ouvrir au savoir un domaine nouveau, ni de faire progresser une science constituée, il est de doter d'une méthode sûre une activité jusqu'alors abandonnée à l'inspiration ou à la routine. (Page IX). B. compare ainsi les Topiques à un manuel d'échec. Car de même que pour jouer aux échecs il faut en connaître les règles, vivre dans un milieu propice pour y jouer, etc. de même en est-il de la dialectique. Ainsi, les Topiques s'adressent à une catégorie de lecteurs historiquement et socialement déterminée, même si tous se mêlent jusqu'à un certain point de discuter et de soutenir des thèses. [...]
[...] Une œuvre mineure en raison de son objet : la dialectique Les Topiques sont le lieu de l'étude de la dialectique. Mais la dialectique n'a plus le sens qu'elle a chez Platon, de sorte que si l'on mesure l'importance de la méthode expliquée à l'importance édition l'objet, cet ouvrage reste une œuvre mineure. Pour comprendre cela, il faut revenir sur le renversement du concept de dialectique. Si la dialectique a évolué chez Platon, il n'a jamais cessé de confier à ce qu'il appelait dialectique les intérêts les plus vitaux de la connaissance de l'esprit. [...]
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