- Bergson a consacré un certain de nombre de ses travaux à la distinction fondamentale qui existe entres science et métaphysique.
- Dans cet ouvrage, il commence par mettre en évidence la fonction habituelle de la science positive : celle-ci consiste à analyser, autrement dit à « ramener l'objet à des éléments déjà connus ». En ce sens, l'analyse consiste en un travail de traduction, et c'est sur des symboles que le scientifique travaille avant tout.
- Au contraire, la métaphysique est une « science qui prétend se passer de symboles », grâce à une opération de l'esprit singulière qui lui est propre : l'intuition. Il s'agit alors de « coïncider avec ce que l'objet a d'unique »., de ne perdre de vue, en aucun cas, sone extrême singularité (...)
[...] Ainsi Bergson peut-être alors mettre clairement en évidence les lacunes intrinsèques de la science. L'une des plus grandes failles de cette discipline réside dans le fait que la durée, c'est-à-dire le temps réel, créateur de nouveauté dans un flux ininterrompu, échappe aux mathématiques. La durée, elle, ne saurait être mesurée, alors que le temps mathématique est une ligne mesurable, immobile qui ne peut que laisse de côté la spécificité de la durée. Cette remarque découle logiquement de la fonction que s'assigne la science : en effet, elle se concentre avant tout sur la prévision, et ne retient donc du monde que ce qui est susceptible de se répéter et de se calculer, et donc ne dure pas Ainsi, comme on le voit, la science élimine tout bonnement la durée, en raison de son objectif pratique qui se méprend sur la vraie nature du temps, sur le temps réel. [...]
[...] Philosophie Résumé de lecture Bergson Introduction à la métaphysique Bergson a consacré un certain de nombre de ses travaux à la distinction fondamentale qui existe entres science et métaphysique. Dans cet ouvrage, il commence par mettre en évidence la fonction habituelle de la science positive : celle-ci consiste à analyser, autrement dit à ramener l'objet à des éléments déjà connus En ce sens, l'analyse consiste en un travail de traduction, et c'est sur des symboles que le scientifique travaille avant tout. [...]
[...] Bergson se penche alors sur ce champ disciplinaire singulier qu'est la psychologie. Celle-ci, à l'instar de l'étude strictement scientifique, s'appuie sur une méthode analytique ; ce faisant, elle remplace le moi singulier par des faits psychologiques qui renvoient à toute une série d'éléments coupés les uns des autres. En conséquence, la personne est simplifiée à cause de cette reconstitution extérieure et schématique qui se méprend sur l'essence même du moi, et perd, dans son investigation, son organisation réelle et intérieure Ainsi, le moi échappe à la psychologie, qui a le défaut de caricaturer son objet : en effet, la durée consiste en un changement qualitatif perpétuel, et est toujours créatrice de nouveauté : on ne peut donc ramener cette nouveauté à du déjà connu Pour nous résumer : la science se fonde sur l'analyse, tandis que la métaphysique repose sur l'intuition. [...]
[...] Ainsi, la réalité et l'être vivants ne sauraient être reconstitués grâce à des concepts fixes, élaborés dans une perspective pratique, pragmatique. En revanche et c'est là la spécificité de la métaphysique l'esprit humain, à condition de se violenter est capable de saisir la réalité intuitivement Pour ce faire, il lui faut mobiliser des concepts fluides pour suivre la réalité dans ses sinuosités Ces concepts fluides qu'appelle vivement Bergson sont le propre de la métaphysique et visent essentiellement à effectuer des différenciations d'ordre qualitatif. [...]
[...] S'il est possible, déclare Bergson, de passer de l'intuition à l'analyse, le contraire n'est pas envisageable : en effet, l'esprit humain ne saurait produire la réalité, dans son infinie complexité, à partir de symboles de la réalité ! La science erre et se méprend donc lorsqu'elle s'efforce, à partir de l'analyse qui est sa caractéristique, de passer à l'intuition pour saisir la durée. A l'inverse, la métaphysique, elle, déploie une intense activité pour aller de la réalité aux concepts en toute logique : elle va du complexe au plus simple, au plus simplifié. Bergson souligne combien la méthode de l'entreprise scientifique correspond à des tendances profondes de l'esprit humain. [...]
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