"De Interpretatione", Aristote

Résumé du document

Le son vocal est un symbole des affections de l'âme, et les écrits des symboles de ces sons. Les sons et les lettres diffèrent mais sont symboles d'une même chose. Les affections sont les mêmes. Cf. De Anima. Dans l'âme il peut y avoir une pensée indépendamment de la vérité ou la fausseté, et parfois est elle nécessairement vraie ou fausse. « Le vrai et le faux concernent une composition ou une séparation », en eux-mêmes les noms et le verbe ne sont ni vrais ni faux. Exemple : bouc-cerf. Pour que ce soit susceptible de vrai ou de faux, il faut ajouter l'être ou le non être.

Extraits

[...] Composition de 3 éléments : Est juste un homme. Est ici vaut soit comme nom, c'est à dire a une valeur nominale (sans tonalité temporelle) soit avec une tonalité temporelle, c'est à dire valeur de rhème ou de verbe. Référence aux 1ers Analytiques I Avec 3 éléments on a 4 propositions possibles, soit deux couples d'opposition. Une déclaration universelle (modalité) est une déclaration qui possède un tout Tout ne signifie pas l'universel, mais que la déclaration est universelle Chapitre 11 Les déclarations plurielles. [...]

[...] et des particulières, Callias. La déclaration porte donc soit sur l'un soit sur l'autre. Il faut encore distinguer la déclaration faite sur un universel, et la déclaration faite sur un universel. Les deux peuvent se recouper, exemple : Tout homme est blanc. Mais on peut avoir aussi : Un homme est blanc. Cependant, les universelles portant sur des universaux ne sont pas contradictoires entre elles. Pour avoir une contradiction il faut une proposition universelle portant sur un universel et une proposition non universelle : Tout homme est blanc / cet homme n'est pas blanc. [...]

[...] le verbe attribut temporellement ce qu'il nomme. Il y a des verbes fléchis : sera ne bonne santé, était en bonne santé, car sont autour du temps présent. Le verbe dit bien quelque chose de déterminé et a bien une signification, cependant il n'est pas encore susceptible de vrai ou de faux, car il n'affirme rien sur une chose donnée, si elle est ou n'est pas. Chapitre 4 La proposition. Une proposition est un son vocal signifiant dont une certaine partie prise séparément est signifiante en tant que parole sans pour autant être une affirmation. [...]

[...] La proposition fausse est celle qui énonce ce qui n'est pas. La vérité surplombe donc le temps en énonçant ce qui est ou sera. Dans la vérité, l'âme saisit en effet les choses dans une sorte d'éternité, ce qui la distingue du sentir, ancré dans le présent. Nous ne sommes donc pas prisonniers de l'actualité. Ainsi pour les mégariques, si l'on soutient que la vérité est intemporelle, il s'en suit que l'événement énoncé dans la proposition vraie reçoit la même caractéristique. [...]

[...] 1ers Analytiques). Sauf pour il est nécessaire Problème de savoir si une interrogation purement logique ou aussi avec un enjeu ontologique, voire pratique, dans tout ce chapitre. L'enjeu ontologique : renvoi au problème de la puissance et de l'acte. Distinction de puissances irrationnelles qui produisent toujours le même effet : le feu brûle et des puissances rationnelles (comme l'homme en tant qu'agent) susceptibles de produire un effet et son contraire). Donc toute puissance n'est pas puissance d'opposés. Chapitre 14 Le contraire d'une affirmation est une négation ou une autre affirmation ? [...]