Ce document est destiné aux jeunes préparant leur baccalauréat de français et de philosophie. Ce n'est en rien une fiche exhaustive mais un simple aperçu de l'oeuvre pour ceux qui n'auraient pas eu le temps de la lire et souhaiteraient pouvoir la situer correctement. Vous y trouverez une situation de l'oeuvre dans le parcours de Voltaire. Puis, L'Ingénu est résumé, lla moralité transmise par Voltaire un peu éclairée et enfin, les thèmes principaux abordés dans l'oeuvre sont énumérés.
[...] Les Kerkabon l'invitent à dîner, et s'aperçoivent qu'il s'agit de leur neveu. Ils le convertissent alors au catholicisme et le baptisent, mais il tombe amoureux de sa marraine, Mlle de Saint-Yves, qu'il ne peut épouser. Repoussant par hasard une invasion d'Anglais, il décide de partir pour Versailles afin de demander au roi une récompense pour sa bravoure, et une dispense lui permettant d'épouser celle qu'il aime. En chemin, il rencontre des Huguenots chassés du fait de l'édit de Fontainebleau et décide de prendre leur défense auprès du roi. [...]
[...] Deux visions contraires du monde y sont exprimées. De même, le dénouement, bien que triste, laissait place à une part d'espoir : le malheur ne s'est pas effacé, mais l'Ingénu le dépasse par la connaissance et par l'action à la fois un guerrier et un philosophe intrépide Le malheur est accepté, et il faut s'y résigner. La dualité passe aussi par la structure (opposition entre la focalisation sur l'Ingénu, puis sur Mlle de Saint-Yves), et par l'existence de deux schémas actanciels différents. [...]
[...] Morale, dualité transmise par Voltaire : L'Ingénu est emblématique de la dualité de l'œuvre de Voltaire - que Jean Starobinski appelle loi du fusil à deux coups, en référence à celui porté par l'Ingénu (évoqué à plusieurs reprises : à balle seule au début du chapitre II, son fusil à deux coups sur l'épaule au début du chapitre VII, et enfin [La maréchaussée] se saisit d'abord de son fusil à deux coups lors de l'arrestation de l'Ingénu au chapitre IX). L'expression la plus évidente de la dualité de L'Ingénu est sans doute sa morale. Le bon Gordon vécut avec l'Ingénu jusqu'à sa mort dans la plus intime amitié; il eut un bénéfice aussi, et oublia pour jamais la grâce efficace et le concours concomitant. Il prit pour sa devise : malheur est bon à quelque chose. [...]
[...] L'Ingénu / Voltaire Œuvre de Voltaire parue en 1767. A la fois Apologue, conte philosophique, conte satirique et roman (d'apprentissage ou sensible). Critique les doctrine jansénistes et jésuites, la société, la hiérarchie et la noblesse française, critique de la persécution des protestants, critique des (faux) dévôts, anticléricalisme. Elle raconte les aventures d'un Huron l'Ingénu qui, arrivé en France, se trouve confronté aux différentes cibles de la critique. Voltaire présente son oeuvre comme véritable et l'attribue au père Quesnel, un janséniste (ce qui est particulièrement ironique, au vu de ce que l'ouvrage rapporte) : J'ai fait chercher l'Ingénu dont vous me parlez, on ne le connaît point. [...]
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