Hobbes, dans ce chapitre, tire les deux lois naturelles fondamentales, qui sont à la source du contrat : s'efforcer de vivre en paix et consentir si les autres y consentent également, à se dessaisir du droit que l'on a sur toutes choses, et accepter de limiter sa liberté de la même manière pour tous.
Avec le contrat, les hommes font prévaloir raison et paix. Le contrat n'a de valeur que si l'on s'acquitte des conventions ainsi passées.
[...] Dans le cas du contrat, les signes, qu'ils soient exprès ou par inférence, conviennent au transfert d'un droit, car il s'agit d'une promesse mutuelle. Les deux contractants exécutent leur promesse, dès lors, l'autre contractant est forcé de tenir son engagement et de l'accomplir du fait même que cette promesse devient une convention. Il ne s'agit plus d'un échange de services entre deux individus mais d'une délégation mutuelle de droit qui suppose la contrainte. Le contrat et le don gratuit entraînent le mérite. [...]
[...] Ces signes sont implicites et découlent de sa volonté propre. Quand il s'agit d'un don gratuit, les signes exprès au futur n'ont pas de valeur propre parce que le donateur n'a pas encore transmis son droit, il reste à lui jusqu'à ce qu'il le transfère par une action. Ce transfert a la valeur d'une promesse. En revanche, les signes exprès du présent ou du passé insistent sur le fait que l'individu a déjà donné son droit par les mots, il ne peut donc plus attester le contraire. [...]
[...] Dans l'état civil, la convention suppose une peine pour celui qui aura commis une faute, donc aucun individu n'est forcé de s'accuser soi même ou d'accuser un autre individu s'il n'est pas nécessaire de le faire. Dans la convention, les mots que l'on prononce ont une faible importance, à l'état de nature, il n'y a pas assez de peur qui incite les hommes à tenir leur engagement, à l'état civil en revanche, ils s'efforcent de respecter leur promesse car il existe une puissance invisible que tous craignent. Il s'agit de Dieu. Dès lors, les hommes jurent au moyen d'un serment par le Dieu qu'ils craignent, et seulement lui. [...]
[...] Dans les deux cas, l'homme est contraint de ne pas empêcher autrui d'en jouir. Il ne doit en aucun cas revenir sur sa décision initiale qui est d'abandonner son droit, dans le cas contraire, on parle de préjudice ou d' injustice Les moyens par lesquels il signifie qu'il abandonne son droit sont les chaînes, à savoir des mots, des actions ou parfois les deux. Ces chaînes sont importantes dans la mesure où si elles sont transgressées, elles peuvent avoir des conséquences malheureuses De plus, cet abandon de droit peut être établi pour lui-même ou bien en échange d'un autre droit. [...]
[...] L'individu, lorsqu'il abandonne un droit sur un objet, ne signifie pas qu'il le donne à un autre homme, parce que par nature, l'autre possède également ce droit. En revanche, cet abandon facilite à tout individu le droit d'accès à l'objet convoité. Il y a différentes manières d'abandonner un droit. On peut l'abandonner par un simple renoncement c'est-à-dire que l'on ne cherche pas à savoir qui en tirera un bénéfice On peut également l'abandonner par transfert Le transfert consiste à désigner la personne qui bénéficiera de ce droit. [...]
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