Ce manuel d'historiographie est le fruit d'une collaboration entre deux historiens contemporains.
Jean-Maurice Bizière, professeur agrégé, est un spécialiste de l'histoire moderne et professeur d'historiographie à l'Université Pierre Mendès France de Grenoble. De plus il a été professeur d'histoire des relations internationales et des pays scandinaves à l'université Jean Moulin à Lyon. De même il s'intéresse à l'historiographie, comme en témoigne ce livre, et a écrit plusieurs études de psychohistoire. Il a dirigé chez A. Colin une collection de dictionnaires et biographies.
L'autre auteur de ce livre, Pierre Vayssière est professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Toulouse le Mirail. Il est un spécialiste de l'histoire contemporaine de l'Amérique latine.
Cet ouvrage se situe dans la tradition historiographique interne à l'histoire française qui est en train de retrouver un certain essor par la multiplication des productions de ce genre. Les deux auteurs de ce livre ne semblent pas s'inscrire dans l'idéologie d'une école historique précise ainsi cet ouvrage ne parait pas marqué d'une empreinte déterminée. Par rapport à d'autres ouvrages historiographiques récents ce livre adopte une démarche originale : surtout pour la période qui va de l'antiquité grecque jusqu'à la III° république, ce livre trace l'itinéraire historiographique principalement français (sauf, bien entendu pour l'antiquité gréco-romaine) en s'appuyant sur les figures qui, par leur contribution, ont marqué l'historiographie. Seulement à partir de la moitié du XIX° siècle les auteurs commencent à procéder par l'analyse des courants historiques qui se forment tout en laissant une grande place aux chefs de file ou aux historiens restés en marge de ces écoles établies. Le but du livre étant très vaste, les chapitres ne sont donc pas approfondis, toute fois, on peut déceler une vision générale qui met bien en évidence les continuités, les filiations, les ruptures et les retours de certains thèmes de recherche et de certaines méthodes épistémologiques. En revanche l'histoire très contemporaine, mieux connue sous l'appellation d'histoire du temps présent, est quasiment laissée de côté car elle est expédiée très rapidement dans de brefs paragraphes à la fin du livre. Cependant cette lacune est compréhensible car le sujet traité par ce livre est déjà assez vaste comme cela.
Le but premier de ce livre est de faire connaître aux étudiants, de la sa mise en forme pratique relevant du souci pédagogique, un domaine peu étudié au lycée et même pendant les premières années de faculté. En effet, comme les auteurs le font justement remarquer, en France l'historiographie a longtemps été tenue aux marges de l'histoire et ce n'est que récemment que la production dans ce domaine a recommencé à être prospère. Afin de répondre à un besoin de clarté, l'exposé est linéaire permettant ainsi la mise en place de points de repères même par les étudiants inexpérimentés. L'étendue chronologique du sujet traité a d'emblée imposé une limite majeure à ce projet : celle géographique. Consciemment les auteurs, sauf pour la période de l'Antiquité, se sont cantonnés à la production historiographique française. Comme l'affirment les auteurs mêmes, ce livre se veut un solide point de départ pour des recherches historiographiques ultérieures, plus approfondies et spécialisées.
[...] Plusieurs biographes et compilateurs se succèdent ; on peut en citer quelques uns : Cornelius Nepos qui se consacre principalement à la biographie des grand hommes, Diodore de Sicile qui rédige l'énième histoire universelle partant des temps mythiques pour rejoindre l'époque de César, ou encore Denys d'Halicarnasse. Enfin pour conclure cette période il est nécessaire de citer Tite- Live (64-59 av. J.-C.). On ne sait pas beaucoup de choses sur sa vie. Né dans une riche famille de Padoue il se rend à Rome et se dédie à son œuvre monumentale, Ab urbe condita libri composée de 142 livres. Elle retrace l'histoire de Rome depuis sa fondation jusqu'en 9 av. [...]
[...] En 1969 le système de direction unique est remplacé par une triple direction formée par Jacques Le Goff, Emmanuel Le Roy Ladurie et M. Ferro. Ces dispositions soulignent le pluralisme te l'ouverture de cette revue devenue un véritable vivier d'intellectuels. Cependant, au cours des années 1970 fait son apparition un nouveau courant qui s'enracine dans l'histoire pratiquée par les Annales pour se développer vers d'autres horizons ; c'est la Nouvelle histoire. Elle prend son nom de la New history, un courant présent aux Etats-Unis dans les années 1910 et est officialisée en 1978 grâce à l'œuvre collective publiée sous la direction de Le Goff. [...]
[...] Sa première préoccupation est plus de l'ordre moral que factuel ; il s'attache à discerner un enseignement plus qu'à exposer les faits. Un autre grand représentant du courant démocratique est Edgar Quinet, ancien élève du philosophe Victor Cousin. Son idéologie se recentre sur la primauté de la liberté. De même que les autres, son intérêt s'arrête sur la révolution française. Il publie un livre sur ce thème qui connaît un grand succès. Il y dénonce le fait d'avoir mis de côté la religion dans ce monde moderne que la Révolution a créé. [...]
[...] Ainsi ce dernier s'est penché sur les classes industrielles au Moyen Age, mais aussi par exemple sur la femme au XVII° siècle. On s'aperçoit donc qu'il y a eu aussi un intérêt pour l'histoire quotidienne, pour les conditions matérielles et pour l'histoire des croyances, même si encore en moindre mesure. Il faut donc sortit de la critique acerbe des limites qui leur sont attribuées, principalement par les Annales, et qui a eu tendance à s'institutionnaliser jusqu'à ce que l'influence du courant des Annales soit prédominante. [...]
[...] J.-C.) a vécu en Italie et admire beaucoup le système de gouvernement instauré par Rome afin de contrôler l'empire qu'elle a conquis. Les deux auteurs de ce livre affirment que Polybe a réussi à synthétiser le double héritage d'Hérodote et de Thucydide ; il associe dans son œuvre une vaste vision comparative à une connaissance du terrain et la rigueur de la méthode avec une analyse des événements contemporains. Polybe appartient à une des familles qui dirigent la ville de Mégalopolis. [...]
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