Hegel expose dans ce texte, sa conception de l'enseignement de la philosophie à l'école, laquelle serait primordiale dans l'acte de penser par soi-même. Hegel va être amené à se demander comment on peut apprendre à philosopher. Mais qui plus est, il s'attache ici à prouver que sa conception est la seule valable, et que ceux qui encouragent à ne pas accéder à une éducation pour penser par soi même sont dans le faux.
[...] Cette façon de voir les choses, d'après Hegel, est fausse. L'apprentissage pour Hegel ne nous fait pas tort bien au contraire, il permet d'aller plus loin, il est nécessaire. L'apprentissage permet de posséder des bases, qui ont mis des dizaines voire des centaines d'années à être construites, mais de les posséder en quelques années d'éducation. C'est une science bâtie par des personnes, c'est un système de pensée qui développe et articule des concepts clefs, de bases, qu'il faut que l'élève apprenne pour pouvoir penser par lui-même. [...]
[...] Le texte affirme que par le biais de l'apprentissage on se rapproche de la vérité en s'appropriant la connaissance des anciens. Socrate quant à lui, fut condamné à mort en partie pour avoir corrompu les jeunes en les éduquant dans le but de les amener à critiquer les valeurs traditionnelles. Pour Socrate, il est donc également question d'un apprentissage pour les jeunes qui seraient incapables d'avoir de tels raisonnements seuls. - Ernst Bloch, "Sujet-Objet. [...]
[...] Mais pour penser par soi- même, il faut partir d'une maîtrise des termes, d'une maîtrise des concepts clefs, et cela n'est possible que par l'apprentissage de la philosophie. En lisant des systèmes philosophiques, celui de Pythagore notamment comme l'évoque Hegel, je le fais mien, les outils de Pythagore deviennent les miens et je vais pouvoir les utiliser, je me suis approprié ces outils car j'ai fait un effort de mémorisation. Apprendre à penser c'est apprendre à éviter l'imitation absurde, c'est apprendre les pensées des maîtres et apprendre à orienter sa pensée grâce à cet héritage, ce n'est pas reproduire bêtement. [...]
[...] Le maître est donc nécessaire dans l'apprentissage de l'enfant car il va révéler la vérité à ceux-ci, il va les mettre sur la voie grâce à ce que lui-même a appris. L'enfant pourra alors confronter son opinion à celle des autres et réfléchir sur leur véracité. Cela suppose donc une relation physique entre deux personnes : un élève et un maître qui transmet un savoir. L'apprentissage permet à l'enfant d'acquérir les connaissances du maître. Conclusion Hegel montre ici qu'un apprentissage de la philosophie est nécessaire au développement de la pensée de l'enfant et de l'acte de penser par soi- même. [...]
[...] La jeunesse est donc dans l'illusion : elle voit donc elle croit que c'est vrai (tout comme le soleil tournant autour de la terre alors que c'est le contraire). Pour le guider dans son raisonnement, il lui faut un apprentissage. La pensée pure doit s'arracher à son immédiateté première. L'enfant ne possède pas encore la raison, en recueillant l'héritage (les connaissances des anciens, par le biais de l'apprentissage) il va pouvoir penser par soi-même, il a acquis des bases et va pouvoir les approfondir par lui-même. Il va pouvoir cultiver cette philosophie, la travailler et la faire sienne. [...]
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