Depuis 1950 nous sommes une "civilisation du désir" qui va de pair avec le capitalisme qui stimule sans cesse la demande et multiplie les besoins. Nous recherchons l'amélioration des conditions de vie et la satisfaction des désirs. Mais depuis les années 1980 la société de consommation a cédé sa place à la société de l'hyper consommation : fin du fordisme, produits constamment renouvelés, nouvelles techniques de distribution centrée sur la demande (fidélisation...). On est passé de la quantité à la qualité, une demande imprévisible qui recherche des expériences émotionnelles. Aujourd'hui se pose le problème de la consommation durable. L'esprit consumériste s'étend à la famille, à la politique... Mais la condition du consommateur est paradoxale : il se pose comme un "consommacteur" libre et informé mais tous ses plaisirs et goûts dépendent du système marchand. La question du bonheur intérieur et pas seulement matériel refait surface. Mais notre société est celle d'un bonheur paradoxal : derrière des apparences radieuses se cachent des problèmes. "Qui parle de bonheur a les yeux tristes" disait Aragon. Il ne faut pas confondre bien-être matériel et vie heureuse. La consommation n'est peut-être pas toujours source de bonheur mais elle est source de satisfaction. Les idéaux que sont l'amour, l'altruisme... n'ont pas disparus. Il nous faut moins de consommation (satisfaction imaginaire & gaspillage) et plus de consommation (reculer la pauvreté, expériences nouvelles).
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A partir de 1880 on assiste à la mise en place des grands marchés grâce aux infrastructures de transport et de communication mais aussi machines qui produisent plus ainsi que l'OST qui stimule la productivité. Mais la consommation de masse est aussi permise par une construction culturelle et sociale, l'éducation du consommateur et un changement du marketing : il faut stimuler le profit par le volume et des prix bas. C'est aussi le début de la publicité et de la marque. Le consommateur ne se fie plus au produit mais à la marque. L'essor des grands magasins apparaît avec le Printemps en France en 1865, le Bon marché en 1869. Ces grands magasins, avec les publicités et le packaging mettent en place une "démocratisation du désir" le magasin est là pour émerveiller, attirer et présenter l'achat comme un plaisir. Les Trente Glorieuses ou la "société d'abondance" met à la disposition de tous les produits emblématiques de la société d'affluence. C'est aussi l'accès à une demande plus individuelle (loisir, vacance) mais la logique de la quantité domine toujours. C'est une société ou le progrès s'enracine dans l'augmentation du niveau de vie, du PIB. Le bonheur est dans la consommation, la société créée des besoins artificiels, gaspille. Cette société vie au présent, exalte le bonheur privé, le chez-soi (électroménager, télévisions...) (...)
[...] L'esprit consumériste s'étend à la famille, à la politique Mais la condition du consommateur est paradoxale : il se pose comme un consommacteur libre et informé mais tous ses plaisirs et goûts dépendent du système marchand. La question du bonheur intérieur et pas seulement matériel refait surface. Mais notre société est celle d'un bonheur paradoxal : derrière des apparences radieuses se cachent des problèmes. Qui parle de bonheur a les yeux tristes disait Aragon. Il ne faut pas confondre bien-être matériel et vie heureuse. La consommation n'est peut-être pas toujours source de bonheur mais elle est source de satisfaction. [...]
[...] Mais il existe d'autres logiques que celle purement consumériste. Il y a notamment la passion du risque, la recherche du pouvoir, les goûts artistiques. La volonté de se surpasser n'est pas en péril dans notre société consumériste. Mais la consommation c'est aussi l'unilatéralité de la consommation (télévision, internet) mais les échanges humains n'ont pas pour autant disparu avec les parcs d'attractions, les regroupements des jeunes C'est le désir de sortir, de participer aux rassemblements festifs. Il y a ainsi un nombre grandissants des associations. [...]
[...] Le consommateur recherche des labels de qualité, s'informe sur les réseaux. A. Les trois âges du capitalisme de consommation A partir de 1880 on assiste à la mise en place des grands marchés grâce aux infrastructures de transport et de communication mais aussi machines qui produisent plus ainsi que l'OST qui stimule la productivité. Mais la consommation de masse est aussi permise par une construction culturelle et sociale, l'éducation du consommateur et un changement du marketing : il faut stimuler le profit par le volume et des prix bas. [...]
[...] De plus, le triomphe de la consommation s'accompagne d'une souffrance psychologique car la société n'offre plus la sécurité identitaire et les appuis communautaires d'antan. L'éducation change, passant d'autoritaire à centrée sur l'épanouissement de l'enfant. La société de consommation ne garantit pas le bonheur mais elle permet de relancer cette croyance au bonheur par les promesses qu'elle fait. B. Dionysos : société hédoniste, société anti-dionysiaque Dans les années 60 on attache la figure de Dionysos à nos sociétés : exaltation du corps, extases sensorielles, plaisir sans restriction, triomphe des sens sur l'esprit. [...]
[...] L'idéal n'est plus de dissoudre le Moi mais de trouver un équilibre à l'instar du dalaï-lama. De plus, ces attitudes de groupe sont un vecteur d'identité personnelle (styles musicaux, marques, looks) Le bonheur n'est plus simplement dans le progrès de la justice, des conditions matérielles de l'existence mais dans l'aisance de vie. Mais si c'était valable dans les Trente Glorieuses, aujourd'hui l'idéal est celui de la qualité de vie. Le confort ne doit plus seulement être utile mais doit maintenant procurer des sensations agréables. [...]
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