Né en 1897 à Berlin au sein d'une famille juive bourgeoise et assimilationniste, Gershom Scholem se révolta très tôt contre son milieu d'origine en se tournant vers la recherche identitaire juive. A l'âge de 14 ans il entra dans le mouvement de la jeunesse sioniste allemande, dont le guide spirituel était Martin Buber – le maître à penser appuyait son sionisme sur la philosophie mystique ; il essayait de montrer que le judaïsme possédait en propre des mythes authentiques qu'il était possible d'utiliser en un temps de quête spirituelle intense. G. Scholem se mit alors à apprendre l'hébreu et à étudier le Talmud et se forma parallèlement aux mathématiques et à la philosophie. En 1915, il se lia d'amitié avec Walter Benjamin avec lequel il partageait un intérêt commun pour de nombreuses questions de philosophie et de métaphysique.
Dans ses recherches, G. Scholem tendit à élucider l'énigme que représente la continuité de l'histoire juive. La Halakha en est certes une explication, mais G. Scholem était persuadé que l'étude de la mystique lui fournirait une intelligibilité plus profonde de la question, que la mystique constitue un élément central du judaïsme comme réceptacle direct de la cosmologie juive. En effet, pour G. Scholem il existe un continuum historique entre les questions du monde religieux et celles de l'univers profane par le biais de l'héritage culturel. En cela, il se distingue des maîtres de la science du judaïsme du XIXe siècle se refusant à une affirmation de l'identité juive.
En 1922 il soutint sa thèse sur le Sefer ha-Bahir, incluant un commentaire du texte le plus ancien de la kabbale théosophique diffusé en Provence au XIIe siècle.
Installé à Jérusalem dès 1923, Gershom Scholem inaugura l'étude scientifique de la mystique juive, qu'il enseigna à l'université. Président de la section des sciences humaines dès 1960, et de l'Académie d'Israël dès 1968, il mourut en 1982 en ayant permis par ses travaux sur la mystique juive et la kabbale que soit redécouvert un pan entier de l'histoire juive, renouvelant ainsi notre vision d'ensemble du judaïsme.
Son ouvrage sur le messianisme Juif s'intègre dans cette logique ; G. Scholem nous éclaire sur la problématique de l'attente messianique comme élément décisif de la compréhension juive de l'Histoire.
[...] Scholem il existe un continuum historique entre les questions du monde religieux et celles de l'univers profane par le biais de l'héritage culturel. En cela, il se distingue des maîtres de la science du judaïsme du XIXe siècle se refusant à une affirmation de l'identité juive. En 1922 il soutint sa thèse sur le Sefer ha-Bahir, incluant un commentaire du texte le plus ancien de la kabbale théosophique diffusé en Provence au XIIe siècle. Installé à Jérusalem dès 1923, Gershom Scholem inaugura l'étude scientifique de la mystique juive, qu'il enseigna à l'université. [...]
[...] Il entendait par là récuser la méthode historique de Scholem consistant à réagir contre la Wissenschaft des Judentums, et plus fondamentalement contre la société judéo-allemande bourgeoise et assimilationniste dont il était issu. A ce sujet, les critiques l'ont accusé de mettre en valeur les aspects «dionysiaques» de l'histoire juive au détriment de l'esprit «apollinien» du XIXe siècle. De plus, il peut paraître paradoxal que Scholem, sioniste convaincu, ait si peu écrit en hébreu, même après avoir réalisé son alyah. Outre mesure, Gershom Scholem est complètement remis en cause par les kabbalistes. [...]
[...] Son ouvrage sur le messianisme Juif s'intègre dans cette logique ; G. Scholem nous éclaire sur la problématique de l'attente messianique comme élément décisif de la compréhension juive de l'Histoire. Les grandes lignes de l'article Dans cet article G. Scholem explicite l'idée du messianisme dans le judaïsme et en présente ses différentes facettes ainsi que les questions qu'elle soulève en se basant sur des sources bibliques et sur l'histoire des religions. Il s'attache à mettre à la lumière les tensions à l'égard du messianisme Juif au cours de l'histoire toujours encadrées par la tradition mais possibles grâce à la vitalité propre du judaïsme et ses conceptions dans le monde rabbinique. [...]
[...] Si l'idée messianique relève d'abord d'un rêve de réhabilitation politique, d'un espoir de délivrance nationale, elle se spiritualise très vite et s'universalise, sous l'influence des traditions apocalyptiques. Les deux aspects du messianisme juif, l'aspect national et l'aspect universel, sont souvent mêlés. Déjà, le message des prophètes annonçait un règne universel de paix et de justice, et l'abolition des toutes les souffrances. Le messianisme conçoit alors le peuple juif comme le guide qui ouvrira la voie du Salut aux autres nations. [...]
[...] A l'âge de 14 ans il entra dans le mouvement de la jeunesse sioniste allemande, dont le guide spirituel était Martin Buber le maître à penser appuyait son sionisme sur la philosophie mystique ; il essayait de montrer que le judaïsme possédait en propre des mythes authentiques qu'il était possible d'utiliser en un temps de quête spirituelle intense. G. Scholem se mit alors à apprendre l'hébreu et à étudier le Talmud et se forma parallèlement aux mathématiques et à la philosophie. En 1915, il se lia d'amitié avec Walter Benjamin avec lequel il partageait un intérêt commun pour de nombreuses questions de philosophie et de métaphysique. Dans ses recherches, G. Scholem tendit à élucider l'énigme que représente la continuité de l'histoire juive. [...]
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