La question de l'origine de la vie est à la fois un problème biologique mais aussi philosophique : l'origine de la vie se trouve auréolée d'un certain mystère : C'est en effet la première chose sur laquelle s'interrogent les enfants, c'est leur première réflexion philosophique.
Comment deux personnes peuvent elles donner naissance à un troisième individu ? Comment du non-être passe-t-on à un être doué d'une consistance, d'une autonomie, à une substance ?
[...] Au début, l'embryon est imparfait, c'est un végétal, il doit donc recevoir sa nourriture d'autrui, c'est pourquoi il se sert de l'utérus, comme la plante de la terre, jusqu'à ce qu'il puisse par lui même assurer sa subsistance. Et Aristote insiste sur l'importance du cordon ombilical. Cœur, acropole de l'âme, source de chaleur Veines enveloppées d'une peau, d'un tégument protecteur. Cordon ombilical. Utérus : IV- Le sperme et l'âme la nature du sperme Aristote par la suite s'intéresse à la nature du sperme, et pose un nouveau problème. Pour Aristote, le sperme est une matière résiduelle utile qui provient de la nourriture à son dernier degré d'élaboration. [...]
[...] Le mouvement déclenché par le géniteur est donc le mouvement propre et interne du mouvement embryonnaire. Il y a donc certes une action extérieure, celle du géniteur, mais qui est purement initiale, originelle. La semence peut donc transmettre un mouvement non immédiat, une fois qu'elle a été elle même mise en mouvement, comme le mouvement se transmet entre les pièces du mécanisme d'un automate, sans qu'on les touche, une fois que la première pièce a été mise en mouvement. Aristote emploie la métaphore de l'architecture, le mouvement qui habite la semence, permet la formation des parties, et en quelque sorte, ce mouvement conduit à la formation, à la construction de l'ossature du futur être vivant. [...]
[...] Car la hache a une fonction et c'est cette fonction qui la détermine en tant que hache : elle doit être coupante. Aristote remet ici en cause la théorie des Présocratiques pour lesquels la matière fondamentale a nécessairement telle nature déterminée : chaude pour le feu, froide pour terre, ils ont la même façon de se représenter animaux et plantes . En effet, les premiers et les plus anciens à avoir pratiqué la philosophie naturelle ont conduit leurs recherches vers le principe matériel : quant à la matière servant de substrat, elle avait selon eux telle nature précise : chaude par exemple pour le feu, froide pour la terre . [...]
[...] La différenciation des parties Comment les parties se différencient –elles ? D'après Aristote, elles se différencient sous l'influence d'un souffle, d'un pneuma, mais qui n'est ni celui de la mère ni celui de l'embryon, souffle chaud produit par les rayons du soleil. Aristote récuse en effet l'idée selon laquelle la différenciation des parties se produirait en vertu d'une tendance naturelle qui entraîne le semblable vers le semblable. Et Aristote se fonde sur l'observation de réalités empiriques, notamment sur l'observation des oiseaux, poissons et insectes et de leur respiration. [...]
[...] Il y a un phénomène de coagulation de la sécrétion de la femelle sous l'influence du mâle. Aristote compare donc l'action du sperme à celle de la présure : suite à la coagulation, à cette réaction physico chimique qui se produit, se forment des éléments solides : il y a en effet un phénomène de solidification, du à la rencontre entre une chaleur contenue dans le sperme et une matière de nature aqueuse et liquide ( les règles). Comme le fait remarquer Cooper in Métaphysic's in Aristotle's Embryology, The menstrual fluid is a seminal résidue, less concocted and less pure than sperm, and so not capable of genérating anything. [...]
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