Game of Thrones, une métaphysique des meurtres - Marianne Chaillan (2016)

Thèmes abordés

Game of Thrones une métaphysique des meurtres, Marianne Chaillan, Emmanuel Kant, déontologisme, conséquentialisme, Jeremy Bentham, Lannister, Stark, métaphysique, déterminisme, philosophie politique

Résumé du document

Le déontologisme d'Emmanuel Kant : tuer est interdit, les intentions sont plus importantes que les conséquences, la morale est définie par le devoir et ce qui la compose doit pouvoir être universalisé afin d'être jugé valide (correspond à Ned Stark). C'est une éthique maximaliste.

Le conséquentialisme de Jeremy Bentham : la fin justifie les moyens, les conséquences priment sur les intentions, la morale est définie par le plus grand bien et repose sur plusieurs critères pour en valider les composants (correspond à Cersei Lannister). C'est une éthique minimaliste.

Extraits

[...] Dans GOT, c'est Daenerys qui incarne ce maître. Elle propage, dans un premier temps, lors de sa conquête l'équivalent des Lumières en incitant les esclaves à se libérer de leurs chaînes. IV. Autres notes -Paradoxe d'Epimide le Crétois : Il dit « Tous les Crétois sont des menteurs », s'il ment alors il dit la vérité, s'il dit la vérité alors il ment Citations « J'ai parcouru le monde entier, mon enfant, et partout où j'ai été, les gens me parlaient du « vrai Dieu ». [...]

[...] (Jean-Paul Sartre) Le « on » de Martin Heidegger : présence invisible des autres autour de nous influençant nos pensées, nos actions et donc entrave à notre liberté. C. La croyance -Le fidéisme : doctrine religieuse selon laquelle un gouffre infini sépare la raison et la foi. Tenter de prouver l'existence de Dieu ou de rationaliser est blasphème. Il faut être prêt à faire n'importe quoi pour sa religion. (Søren Kierkegaard) (incarné par Stannis) -Selon Épicure : les Dieux existent, mais ne se soucient pas des hommes. [...]

[...] (ex dans GOT : Le roi Robert et Tywin Lannister finissent endettés avec un peuple mécontent malgré leur libéralité tandis que Cersei Lannister s'en sort en étant plutôt avare) Un roi doit également savoir briser sa promesse lorsque celle-ci s'avère nuisible pour lui, tout en dissimulant l'infidélité sous un prétexte plausible afin de maintenir une réputation d'homme honorable. C'est d'ailleurs un point important que celui des apparences. Bien que les circonstances font parfois emprunter aux dirigeants des chemins sombres, ils se doivent de le cacher et de donner une bonne impression. (ex de Cersei, Stannis et Olenna) Cependant choisir de faire le mal doit être en dernier recours, lorsque c'est vraiment nécessaire : « Faire le bien quand on le peut, savoir entrer dans le mal, s'il le faut ». [...]

[...] La science est la seule capable de donner des réponses. (Incarné par Tyrion) -Selon Sigmund Freud : Les dieux ont été inventés pour rassurer les hommes. Ainsi Dieu est-il appelé « Notre Père », car il joue le rôle d'un père de substitution pour les hommes. -Selon Friedrich Nietzsche : La religion n'est qu'une illusion pour consoler les « faibles » par ex les gens coincés, les faignants qui transforment leurs défauts en vertus afin de faire des « forts » les faibles) qui pensent mériter une inversion des rôles dans l'au-delà. [...]

[...] Game of Thrones, une métaphysique des meurtres – Marianne Chaillan (2016) I. La philosophie morale -Le déontologisme d'Emmanuel Kant : Tuer est interdit, les intentions sont plus importantes que les conséquences, la morale est définie par le devoir et ce qui la compose doit pouvoir être universalisé afin d'être jugé valide. (Correspond à Ned Stark) Éthique maximaliste. -Le conséquentialisme de Jeremy Bentham : La fin justifie les moyens, les conséquences priment sur les intentions, la morale est définie par le plus grand bien et repose sur plusieurs critères pour en valider les composants. [...]