Dans son ouvrage intitulé Seconde considération intempestive, De l'utilité et de l'inconvénient de l'histoire du point de vue de la vie, le philosophe allemand Nietzsche (1844 - 1900) explique que l'histoire peut être un bien comme elle peut être un mal. Il développe cette idée en dix points.
1. L'animal est un être non historique, il vit au jour le jour. L'homme, lui, se souvient. Sa vie n'est qu'une succession de souvenirs, souvent objets de souffrance. Ces souvenirs peuvent empêcher de trouver le bonheur : pour trouver le bonheur, il faut arriver à oublier. Il faut trouver le juste niveau entre l'oubli et le souvenir pour ne pas gâcher le présent, tout en gardant sa conscience et ne pas tomber dans l'insouciance. L'homme, le peuple, la civilisation doivent vivre le présent pleinement et se projeter dans l'avenir en s'appropriant le passé, sans qu'il les paralyse. « Le point de vue historique (se souvenir) aussi bien que le point de vue non historique (faculté d'oublier) sont nécessaires à la santé d'un individu, d'un peuple, d'une civilisation. ».
[...] Ainsi se révèlera à nos yeux la conception grecque de la culture, la conception de la culture comme d'une nouvelle nature, d'une nature améliorée, sans intérieur et extérieur, sans simulation et sans convention, de la culture comme d'une harmonie entre la vie et la pensée, l'apparence et la volonté. [...]
[...] Ce qui est grave, c'est que l'on utilise l'Histoire pour dresser la jeunesse à cette maturité de l'égoïsme, en extirpant les instincts les plus violents propres à la jeunesse (la fougue, l'esprit d'indépendance, l'oubli de soi, la passion, son sentiment de justice). L'excès d'études historiques empêche l'homme d'agir et de sentir au point de vue non historique. Il abandonne alors l'horizon infini, pour se retirer en lui-même, dans le plus petit cercle égoïste où il se dessèche. Il parviendra peut-être à l'habileté, jamais à la sagesse J'ai exposé les dangers de l'Histoire, il est temps d'arrêter ses excès. [...]
[...] Friedrich Nietzsche - Seconde considération intempestive De l'utilité et de l'inconvénient de l'histoire du point de vue de la vie Dans son ouvrage intitulé Seconde considération intempestive, De l'utilité et de l'inconvénient de l'histoire du point de vue de la vie, le philosophe allemand Nietzsche (1844 - 1900) explique que l'histoire peut être un bien comme elle peut être un mal. Il développe cette idée en dix points L'animal est un être non historique, il vit au jour le jour. [...]
[...] Ce sont eux, les hommes d'action et de progrès. L'Histoire se trouve au service de la vie, donc d'une puissance non historique, aussi elle ne pourra donc jamais être une science pure. Mais jusqu'à quel degré la vie a-t-elle besoin de l'Histoire (ni trop, ni trop peu) ? 2. La vie a besoin des services de l'histoire. Mais il y a trois façons d'étudier l'histoire (l'histoire monumentale, l'histoire antiquaire et l'histoire critique). [...]
[...] L'objectivité et l'esprit de justice n'ont rien de commun. De plus, souvent, cette objectivité affichée n'est pas vraiment de l'objectivité, mais une simple observation froide et incisive, indifférente, sans sentiment, et elle veut donner l'apparence de la justice. Il vaudrait mieux que l'historien renonce à s'ériger en juge, alors que rien ne l'y oblige et qu'il n'en a pas les capacités : qu'est ce qui lui permet de décider ce qui est digne d'être connu et conservé, de savoir ce qui est grand ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture