La Force du vide essai de métaphysique, Frédéric Nef, logique, vacuité, néant, vide physique, création ex nihilo, mathématiques, vide quantique, inipséité, Catuskoti, fiche de lecture
Frédéric Nef concentre principalement ses travaux sur la logique et la métaphysique. Son premier ouvrage est publié en 1983 et s'intitule "Contribution à l'étude des relations entre logique et linguistique". Il publie par la suite plusieurs ouvrages dont le dernier fut publié en 2018 et s'intitule "La connaissance mystique, émergence et frontière". Or celui qui nous intéresse lui est antérieur, puisque "La Force du vide, essai de métaphysique" parait en 2011. L'ouvrage qui nous intéresse fut surement pour l'auteur un travail de longue haleine puisqu'il publie apparemment un premier article sur le vide à 19 ans et qu'il publie La Force du vide, essai de métaphysique à l'âge de 64 ans.
[...] Je pense que cela devrait être fait beaucoup plus souvent afin de ne pas nous restreindre et nous enfermer dans la philosophie occidentale. J'apprécie aussi le fait que Nef ajoute la logique et les sciences aux mathématiques comme rigueur[30] en rendant complémentaires celles-ci avec la philosophie, puisqu'il tente de faire une métaphysique non contradictoire avec les sciences. Cependant, je déplore le fait qu'il semble par la même occasion ne pas penser la philosophie comme étant déjà assez rigoureux en elle-même et devant forcément s'appuyer sur la rigueur scientifique. [...]
[...] Pour ma part la philosophie et les sciences sont complémentaires, mais leur lien est contingent et aucune des deux ne rendra l'autre inutile. En conséquence je trouve inutile la tentative de défendre ou redorer le blason de la philosophie qui pour moi n'a jamais été entachée. Ensuite j'aimerais critiquer à la racine l'utilisation du mot « métaphysique », car pour moi, Nef ne semble pas rendre compte d'une métaphysique dans cet ouvrage, mais d'une ontologie et je pense qu'il est important de les différencier. [...]
[...] Est vacuiste « modéré » celui qui admet un vide local et relatif, par exemple il admet que l'atome se déplace dans le vide. Est vacuiste « radical » celui qui pense que tout est vide. Il distingue ensuite le vide et la vacuité. Le vide étant l'absence d'occupation comme dans l'exemple : « le panier est vide. »[5], admettant par cette occasion qu'il puisse se remplir il est alors relatif. Et la vacuité étant l'absence radicale de toute chose. Pour mieux comprendre cette différence Nef fait appel à deux formes de négations[6] : la négation présuppositionnelle/inférencielle et la négation absolue. [...]
[...] Dans la deuxième partie du livre, il s'attache à passer du concept de vide au concept de vacuité. Puis à l'ontologie et à la logique de ces concepts. Il distingue ensuite le vide et la vacuité du nihilisme en critiquant toute approche du vide par le nihilisme. Il s'attache ensuite à faire la physionomie du vide radical, de la vacuité. Il analyse ensuite les problèmes logiques posés par le concept de vacuité en rapport au tétralemme pyrrhonien et au catuskoti bouddhiste. [...]
[...] En effet le vide quantique est positif, il n'est pas qu'une négation et on peut tenter de mieux comprendre le terme de « paysages cosmiques »[14] qui forme une multitude de possibilités et d'univers – de mondes selon Nef au chapitre IV – tout en comprenant mieux ce qu'est le vide par la même occasion (le paysage étant un espace de possibilités et le paysage cosmique étant le vide). Contrairement à Platon, pour Nef le vide n'est ni destructeur ni répulsif.[15] Le vide n'est plus négatif ou privatif en physique quantique[16]. Il est un état des systèmes physique et peut cohabiter avec des champs sans pour autant s'y identifier (exemple de champs : électrique, magnétique). [...]
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