Alain Finkielkraut est un philosophe, écrivain et essayiste français né à Paris le 30 juin 1949. Il a principalement écrit sur la question juive, sur la critique de la modernité mais également sur la question de l'école en France. La publication de La défaite de la pensée en 1987 marque un tournant dans son oeuvre et le début d'une critique profonde de la « barbarie du monde moderne », qui s'inscrit dans le droit fil de Hannah Arendt à laquelle il ne cesse de se référer (...)
[...] En effet, l'idéal d'universalité français a vécu, et la France est définie par sa culture et non plus par la place que la culture y occupe. De plus, le processus de parcellisation de la culture a conduit à un asservissement de la personne à son groupe d'appartenance : l'individu ne se définissant plus que comme un élément de son groupe et non plus comme un être particulier, le nous remplace le La Servitude se retrouve également caractérisée mais d'une autre manière au niveau européen. [...]
[...] Fiche de lecture Alain Finkielkraut La défaite de la pensée (1987) L'AUTEUR Alain Finkielkraut est un philosophe, écrivain et essayiste français né à Paris le 30 juin 1949. Il a principalement écrit sur la question juive, sur la critique de la modernité mais également sur la question de l'école en France. La publication de La défaite de la pensée en 1987 marque un tournant dans son œuvre et le début d'une critique profonde de la barbarie du monde moderne qui s'inscrit dans le droit fil de Hannah Arendt à laquelle il ne cesse de se référer. [...]
[...] Dès lors, on comprend aisément le phénomène d'explosion de la notion de culture, l'ambition universaliste des Lumières s'étant trouvée contrecarrée au niveau européen, mais aussi à une échelle mondiale. C'est sur ces bases que va se développer le déclin de la culture en tant que vie avec la pensée. Partie 3. Vers une société pluriculturelle ? Avec la décolonisation et l'émergence ou plutôt la résurgence des cultures des anciens peuples colonisés, nous avons pu constater que chaque peuple avait ses valeurs morales, ses traditions politiques et ses règles de comportement. Cette conception de la multiplicité des cultures s'est étendue au continent européen et à la France. [...]
[...] L'enracinement de l'esprit Dans cette partie, Finkielkraut décrit la manière dont la pensée est devenue non plus universelle mais locale et comment les particularismes nationaux ont pris le pas sur l'universalisme de la pensée prôné par la philosophie des Lumières. Ce passage de la culture en ma culture s'est produit en réaction à la Révolution française. En effet, en mettant à bas la société de l'Ancien Régime et en fondant une nouvelle société basée principalement sui l'égalité, les révolutionnaires français ont redéfini l'individu par son humanité plutôt que par son hérédité. [...]
[...] D'une part en raison des travaux d'ethnologues tels que LéviStrauss qui ont démontré la relativité de la notion de civilisation, ainsi que l'impossibilité scientifique de hiérarchiser celles-ci. De là, les peuples issus de la décolonisation ont pu reconstruire leur identité nationale en suivant le même processus que des romantiques allemands, en exaltant leur Volksgeist, leur identité 2 culturelle. Cette exaltation des caractéristiques culturelles nationales s'accompagne également du rejet de tout ce qui traduit la domination coloniale. C'est ainsi que ces nouveaux peuples se construisent autour d'une identité culturelle collective, l'individualisme et la critique du système naissant étant bannis de ce processus de construction. [...]
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