OEPU observatoire européen des politiques universitaires, la fin de l'autorité 2004, Alain Renaut, CIPPA centre international de philosophie politique appliquée, prémices de la notion d'autorité, modes de domination, Max Weber, crise de l'autorité, société démocratique, égalité, pouvoir contractuel
Philosophe français né en 1948 (71 ans). Ancien élève de l'ENS (École Normale Supérieure), l'une des institutions universitaires et de recherche la plus prestigieuse et les plus sélectives de France, spécialisée en lettres et en sciences. Aujourd'hui, il est professeur de philosophie politique et d'éthique à l'université Paris IV-Sorbonne. Son domaine de prédilection est la philosophie morale et politique. Il suit la pensée de KANT (il analyse les différentes facultés de l'esprit afin d'établir que notre connaissance ne saurait dépasser les limites de l'expérience).
[...] 152), mais réside dans « ?les jugements et les préjugés ?» (p. 153), qui renvoient aux convictions de chacun. Il évoque ainsi l'idée d'une crise du rapport à l'enfance, qui s'est ouverte quand les praticiens éducatifs ont, selon les termes d'Arendt, ont entrepris de « ?moderniser l'éducation ?» (p. 153) dans le sens où les relations parentale et scolaire prennent le modèle de relations démocratiques. Renaut pense, contrairement à Arendt, que le fait de moderniser l'éducation n'était pas un choix, mais s'est imposé aux sociétés modernes Un tournant dans le rapport à la religion et aux croyances Dans Le désenchantement du monde, M. [...]
[...] Arendt désignait comme « ?les éléments de la trinité romaine ?», « ?indissolublement liés ?». Renaut donne donc suite aux travaux de Arendt en affirmant que l'autorité a mal survécut à l'affaiblissement de la religion et de la tradition. L'autorité est, dans cette conception, dissociée de la notion de pouvoir, mais est une forme d'augmentation, de surcroît de ce pouvoir. Nous pouvons questionner cette question de relation d'inégalité de pouvoir, selon laquelle Renaut évoquait que pour faire valoir un pouvoir ou une autorité, il fallait, d'une part, la justifier, et d'autre part, la présence d'une forme de domination. [...]
[...] En fait, ces enseignements s'inscrivent dans une démarche naturelle et donc traditionnelle, car, transmis par le temps, ils étaient considérés comme sacrés et légitimes : ce que les ancêtres et les ancêtres des ancêtres transmettaient aux plus jeunes ne pouvait pas être remis en question, car cela s'appuie sur des règles ancestrales. La deuxième relation se baserait, pour Renaut, sur une forme de « ?domination de forme charismatique ?» (p. se combinant avec la première forme proposée précédemment sur le modèle de Weber. [...]
[...] Cet exercice du charisme comme moyen de domination, nous dit Renaut, pourrait être apparenté au « ?pouvoir de séduction ?» (p. car contrairement au premier modèle, la domination charismatique ne s'appuie pas sur des règles ancestrales ou religieuses ?; la domination est elle-même apparentée à une forme de religion, de croyances propres. Cependant, la domination charismatique se combine bien avec le règne de la tradition, car elle parvient à le prolonger. Renaut affirme ainsi qu'aujourd'hui, les relations d'autorité peuvent encore s'accompagner de « ?quelques survivances issues du mode traditionnel de domination ?» (p. [...]
[...] Des formes de transcendance Renaut justifie les positions dominantes par 3 formes de transcendances : 1. La loi du « ?plus fort ?» (transcendance théologique) Dans les sociétés primitives, que Renaut désigne par « ?les premières sociétés ?» (p. c'était la « ?loi du plus fort ?» qui régissait l'ordre. C'était la force qui permettait d'avoir le pouvoir. Ce type de « ?droit ?» n'était donc pas stable, car il était susceptible d'être renversé à tout moment dès lors que le « ?plus fort ?» qui avait le pouvoir rencontrait un adversaire plus fort encore que lui, capable de le dominer, et donc de dominer les autres. [...]
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