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Roger Chartier, historien moderniste rattaché au mouvement historiographique de l'école des Annales, est l'auteur de nombreux ouvrages, tel que L'Éducation en France du XVI au XVIII siècle (1976), Lectures et lecteurs dans la France de L'Ancien Régime (1987), ou encore Pratique de la lecture (1993). Il est un des plus grand spécialiste de l'histoire culturelle de la France moderne. Après quelques années d'enseignement en qualité de professeur agrégé d'Histoire, il devient maître assistant à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) jusqu'en 2006, année de sa nomination au Collège de France, comme titulaire de la chaire « Écrits et cultures dans l'Europe moderne». L'auteur, le texte, le livre et les lecteurs sont les quatre pôles entre lesquels se déploie son champ de travail, qu'il cherche à relier dans le cadre d'une histoire culturelle du social.
[...] Toutes ces mutations qui touchent la personne du Roi, sapent peu à peu son autorité absolue, ce qui par ailleurs rend envisageable une rupture avec cet ancien modèle. Dans ce contexte où le Roi perd peu à peu son rôle politique initial, la question de la culture politique devient prépondérante. Pour Roger Chartier, la relation au Roi n'est pas le tout populaire, et ne constitue pas l'essence unique de la culture politique. Le septième chapitre, «une nouvelle culture politique» est largement appuyé sur les travaux de l'historien Peter Burke. [...]
[...] «La voie de l'impression, régime de la librairie» (chapitre 3). Ici, la pensée de Chartier est basé sur deux textes contemporains, Mémoire sur la librairie (1758) de Malsherbes et Lettre sur le commerce de la librairie écrit par Diderot (1763). Ainsi le moderniste se penche sur l'enjeu de la liberté de la presse, en étudiant la question de la censure et de la libre circulation de l'écrit. Il évoque aussi l'émancipation progressive de la librairie face à la tutelle de l'État. [...]
[...] Les origines culturelles de la Révolution française, a connu un grand retentissement dans l'historiographie. Si certains sont tombés sous le charme, d'autres réfutent la thèse de l'auteur, sans trop de vigueur toutefois. Quoi qu'il en soit, ce livre, aimé ou contesté, permet d'apporter un nouvel éclairage et une nouvelle façon de penser la question des origines de la Révolution française. Fidèle à sa renommée, historien novateur, précis et rigoureux, Roger Chartier a publié un ouvrage qui permet de renouveler l'Histoire de la Révolution française et de la rupture protéiforme avec l'Ancien Régime. [...]
[...] A cette question, Roger Chartier propose pour seule réponse la nuance. Pour lui, le rôle des Lumières ne doit pas être sous-estimé, mais nuancé. Tout réside dans la capacité de la population contemporaine à recevoir leur philosophie. Ainsi l'historien nourrit le débat d'une nouvelle interrogation, celle du rôle de l'opinion publique. «Espace public et opinion publique» est le second chapitre de l'ouvrage , dans lequel R. Chartier tente de comprendre ce qui a entraîné l'émergence d'une nouvelle réalité conceptuelle et sociale: l'opinion publique. [...]
[...] La pensée de Roger Chartier s'articule autour de huit chapitres. Chacun apporte des éléments de réponse à la problématique centrale: Quelles mutations sociales, culturelles, intellectuelles, religieuses, politiques ou encore économiques ont rendu possible, imaginable, la Révolution française? Dans le premier chapitre, l'auteur s'attache à revisiter l'un des ouvrages de référence ayant déjà traité la question, celui de Daniel Mornet Les origines intellectuelles de la Révolution française. Il s'agit de définir les apports et les lacunes de la réflexion de Mornet, sans toutefois en faire le procès. [...]
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