Plusieurs critiques de l'existentialisme se sont faites entendre (marxistes, catholiques, communistes). On lui reproche généralement d'être pessimiste. C'est pour se défendre de ces critiques que Sartre donne ce discours qu'il intitule l'existentialisme est un humanisme. Il y défend l'idée que l'existentialisme est « une doctrine qui rend la vie humaine possible » et qui implique une subjectivité humaine.
Il existe deux types d'existentialisme : l'existentialisme chrétien et l'existentialisme athée (Heidegger, Sartre). Le point commun de ces doctrines est que l'existence précède l'essence donc il existe une subjectivité. Cette idée s'oppose donc à l'objet fabriqué (l'exemple du coupe-papier) pour lequel l'essence précède l'existence, c'est-à-dire qu'il est conçu avant d'être fabriqué.
[...] Il prend l'exemple d'un homme qu'il a rencontré qui a connu une succession d'échecs dans sa jeunesse. Il a tenu ses échecs pour un signe et a décidé de devenir Jésuite. Mais la décision du signe a été prise par lui seul, on aurait effectivement pu l'interpréter différemment. Le délaissement implique que nous choisissons nous-mêmes notre être Finalement, nous sommes délaissés, donc nous choisissons notre être donc nous angoissons. (Le désespoir : Etant donné que l'homme est libre, je ne peux espérer ; je dois agir et compter seulement sur les possibilités rigoureusement engagées par mon action. [...]
[...] Je construis l'universel en me choisissant, mon engagement et libre, compréhensible universellement et par là même absolu temporellement localisé Je suis un être absolu (libre). Réponses aux objections sur le subjectivisme (1er reproche : vous pouvez choisir n'importe quoi : pour l'existentialiste on ne peut pas choisir n'importe quoi, mais il n'est pas possible de ne pas choisir et je choisis l'humanité. Si je ne choisis pas je choisis quand même de ne pas choisir. Face à une situation, je dois en fait adopter une attitude Dans la morale comme dans l'art, il faut faire preuve de création et d'invention. [...]
[...] En effet si l'on admet la liberté de l'homme puisque son existence précède son essence alors on ne peut pas ne pas vouloir la liberté des autres. La Liberté se veut elle- même Donc, je peux juger les lâches et les salauds parce qu'ils se cachent derrière des excuses, je peux juger celui qui est de mauvaise foi. Il y a toujours invention dans la morale mais ce qui compte est de savoir si cette invention se fait au nom de la liberté. [...]
[...] Par cette responsabilité, par le choix, c'est l'homme qui invente l'homme. (Ponge, l'homme est l'avenir de l'homme Sartre donne l'exemple d'un élève à lui venu lui demander conseil ; Il hésite entre rester avec sa mère qui ne vit que pour lui pour l'aider à vivre, ou partir en Angleterre et s'engager dans les Forces Françaises Libres. Il est face au choix entre une morale de dévouement individuel dont l'efficacité est immédiate et une morale plus large dont l'efficacité est moins sure. [...]
[...] (Appelée« l'angoisse d'Abraham par Kierkegaard). Toute fois cette angoisse ne conduit pas à l'inaction ; elle n'est pas un rideau qui nous séparerait de l'action, mais elle fait partie de l'action même. De plus, à l'inverse du radicalisme rien ne sera changé si Dieu n'existe pas l'existentialiste admet selon Dostoïevski que Si Dieu n'existait pas, tout serait permis (Le délaissement : L'homme est liberté (puisqu'il est projet), il est ainsi délaissé et n'a donc pas d'excuse. L'homme est pleinement responsable. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture