Dans "Etudes d'histoire de la pensée scientifique" Koyré revendique une unité de la pensée humaine. Ainsi, lorsque la pensée se forme en système (pensée scientifique), elle dépend d'une vision du monde (religion, philosophie...). L'étude de la pensée scientifique inclut aussi l'étude des pensées qui la précédent, l'accompagnent. Cet ouvrage présente l'étude des commentaires de cette pensée qui ont été produits, et l'étude des erreurs et des échecs révélateurs des obstacles à surmonter.
Parler de l'arrivée brusque d'une pensée moderne est vain. Il n'y a pas de discontinuités brusques dans l'histoire des pensées, celles-ci sont factices et scolastiques. Ce ne sont que des petites avancées et non des grands sauts qui permettent d'observer une telle diversité de pensées au cours de l'histoire. Une périodisation est donc possible, mais elle doit se faire grosso modo (car il existe des traits communs à chaque période). Chaque époque a ses modernes. Il suffit de '' penser comme ses contemporains et un peu différemment de ses maîtres ''.
[...] Ils rendent la théorie scientifique, par sa vérification empirique, certaine, unique et définitive. Cependant, au XIIIe, cette méthode n'était pas vraiment au point ni systématique. Cependant, elle représente une révolution méthodologique à la base de la science moderne. À celle-ci s'ajoute le passage du qualitatif au quantitatif qui améliore la précision des mesures (sans être cependant une révolution puisqu'il y a amélioration) et permet ainsi la mathématisation du physique. Cette théorie de la continuité et de la révolution méthodologique est celle de M. [...]
[...] De plus, la méthodologie ne se présente jamais comme base d'un processus de recherche scientifique. Elle n'intervient qu'en son milieu ou a sa fin. Koyré remarque de plus la grande influence de la métaphysique sur l'histoire de la pensée scientifique : le platonisme et sa mathématisation et ses méthodes qui s'opposent à l'empirisme et ont la méthodologie de l'aristotélisme. M. Crombie revendique en grande partie l'aristotélisme comme source d'inspiration de la science moderne. Koyré, encore une fois, s'oppose à cette thèse. [...]
[...] VI- Attitude esthétique et pensée scientifique Commentaire à propos du livre de Panofsky Galilée comme critique des arts dans lequel il relie l'attitude esthétique à l'attitude scientifique. Au XVII, le courant montant s'oppose au maniérisme en essayant de retrouver les valeurs de la haute Renaissance. Galilée, issu d'un environnement plus littéraire et artistique que scientifique se range dans ce camp des ''modernes'' (il est très cultivé dans nombres d'arts et les pratiques avec talent). Ainsi, Galilée est plutôt classique et rejette l'excès, le faste. [...]
[...] Roger Bacon, disciple de Grosseteste, déclare que les mathématiques sont à la base de toute science, même des sciences naturelles. Ils permettent une vérité objective et universelle. Il place de plus l'expérience à la base de certaines découvertes que l'on ne peut faire qu'au travers de l'observation (le magnétisme . Avec Ockham, les mathématiques perdent de leur importance au profit de l'expérimentation. Cela, car cette dernière permet une connaissance des causes que la mathématique est incapable d'atteindre du fait de l'abstraction qu'elle implique. [...]
[...] Au départ ces méthodes ne sont pas au point et ne permettent pas de résultats positifs, ce sont surtout des obstacles. Cependant, avec l'arrivée de l'expérimentation (interrogation méthodique de la nature impliquant un langage pour formuler les questions et recevoir les réponses (langage géométrique, mathématique)), les découvertes seront bien plus nombreuses. Lors de cette révolution s'assoit le rôle majeur du principe d'inertie (un corps mit en mouvement continu éternellement à se mouvoir si la somme des forces est nulle), base du mouvement. [...]
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