Nations et Nationalisme depuis 1780 ne se penche pas sur la question de savoir ce qui constitue une nation, mais sur l'évolution de la perception de la nation et de sa relation avec le nationalisme depuis son apparition, c'est à dire avec l'avènement de l'Etat-Nation, et plus particulièrement une fois que la question de l'appartenance nationale est acceptée par tous es membres de la dite nation
[...] Informations issues des biographies standards de E. Hobsbawm se trouvant dans les versions de poche britanniques de ses essais. James Kurth, par exemple, estime que l'Age des Extrêmes est une analyse est liée à l'histoire personnelle de Hobsbawn, à son enfance autrichienne, à son âge qui lui a donné une vision romantique de la révolution russe, à son intérêt pour l'esprit des lumières et la Révolution française qui, en se propageant vers l'Est, a abouti à l'idolâtrie de l'Etat, et vers l'Ouest à un individualisme exacerbéKURTH, James, If men were angels . [...]
[...] L'apparition du proto-nationalisme populaire Ainsi, l'appartenance nationale, devant être basée en pratique sur des critères, donne naissance au principe de nationalité. En effet, si les nations ne sont pas nationalistes en ce sens que le patriotisme aveugle n'est pas a priori nécessaire à son fonctionnement, l'absence de définition concrète de nation y incorpore de facto des considérations linguistiques et territoriales. La nation française, tout en acceptant l'autodétermination, se voit ainsi contrainte à se définir par un territoire et une langue. [...]
[...] La finitude temporelle de la Nation est un composant essentiel dans l'internationalisme socialiste que revendique E. Hobsbawm. On peut donc se poser la question de savoir si les conclusions auxquelles il arrive ne sont pas liés à cet engagement politique. Il argumente, par exemple, que l'obsolescence du nationalisme est visible et dans la montée des revendications ethniques qui ne peuvent se réclamer de nations, et par le renouvellement d'une forme de jacobinisme remanié qui voit perdurer la nation sans nationalisme, aidé en cela par l'internationalisation des relations internationales et économiques. [...]
[...] Miroslav HROCH, Social Preconditions of National Revival in Europe, Cambridge Popular proto nationalism Ibid. Voir les préfaces des deux éditions de l'ouvrage par l'auteur, écrits respectivement à Londres en 1989 et en mars 1992 Ibid. pp14-15 Terme utilisé par E. Hobsbawm pour regrouper l'Europe et l'Amérique du Nord. Voir plus haut, partie I. voir 1. [...]
[...] Il faut, en effet, éviter de se contenter d'une approche par le haut pour étudier l'apparition de nations et de nationalismes. Il est utile de noter que sur ce point Hobsbawm dit être fortement influencé par Benedict Anderson sur ce point. Le proto-nationalisme peut être soit supra-local liés à un endroit, une ville, soit des liens entre une communauté spécifique et des institutions. Classifier ce qui constitue un proto-nationalisme est donc particulièrement ardu. Pour l'auteur, plusieurs facteurs sont à prendre en compte. Premier facteur : la langue. [...]
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