La pensée d'Épicure doit être comprise à partir de sa théorie physique qui est la suivante : l'univers est constitué par des rapports entre des atomes qui sont en mouvement parmi l'infinité du vide. En effet, les atomes sont des partis insécables de la matière, qui en raison de leur poids, sont en mouvement vers le bas. La pertinence d'Épicure, c'est de montrer que ce mouvement d'atomes n'est pas un mouvement rectiligne, mais un mouvement en déclinaisons qui conduit à ce que les atomes se croisent et s'entrechoquent les uns avec les autres changeant ainsi leur trajectoire initiale.
Cette théorie produit 3 conséquences :
- D'abord, tout dans l'univers a un caractère corporel et notamment l'âme, qui est pour Épicure, considéré comme un corps. En ce sens, si tout est corps dans l'univers, alors la sensation pour l'homme doit être un guide ou un critère de connaissance.
- Si le mouvement des atomes est imprévisible, en raison des trajectoires qui se croisent, cela signifie alors qu'il n'existe pas dans l'univers de fatalisme. Malgré la causalité naturelle, l'homme peut se présenter comme le principe premier de son action.
- Enfin, si l'homme est un être libre et que la sensation est un critère de connaissance, alors le plaisir compris comme une sensation agréable doit se présenter, pour Épicure, comme un critère.
[...] Cette indifférence transformerait l'homme en un être égoïste, immoral et incapable d'un vrai plaisir. Par opposition, cet impératif n'a de sens que dans la mesure où il s'agit de vivre pour l'homme, à partir de ce qu'il y a de plus divin en lui, l'usage de la vertu (ce qui suppose un calcul prudent, un usage de la raison et un plaisir vertueux). C'est cette divinité en l'homme qui permet de comprendre que l'utilité du plaisir réside dans la possibilité de cultiver l'art de s'adapter à la nature, et de comprendre que le bien général n'est possible que lorsqu'il est compris comme un bien commun, à savoir un plaisir partagé et vertueux. [...]
[...] En effet, elle repose sur une affection qui à la fois partagée et fondée sur la connaissance réciproque. Autrement dit, si l'amitié permet d'avoir un plaisir qui résiste au temps, c'est précisément, car l'amitié est une affection qui s'inscrit dans le temps et non pas dans l'instant. Éprouvons de la sympathie pour nos amis, non pas pleurant leur mort, mais en nous souciant d'eux Épicure, Sentences Vaticanes Partager une joie passagère au sein de l'amitié n'est possible que parce que cette amitié est un état constant. [...]
[...] De ce point de vue, pour Valmont, il est possible de formuler les thèses suivantes : Ce que cherche Valmont c'est d'abord d'éviter d'être noyé En effet, le libertin signifie étymologiquement celui qui est affranchi, donc un ancien esclave marqué par l'infamie de son origine servile. Par extension, le libertin s'affirme comme l'individu qui se permet de penser, d'agir différemment et de s'exclure de la norme commune. Cet affranchissement devient effectif à partir du regard d'autrui qui lui donne une certaine distinction et lui permet de ne pas être confondu avec la foule. En ce sens, le contraire du plaisir, la douleur pour Valmont serait de devenir un être commun sans traits distinctifs et sans qualités spécifiques. [...]
[...] Dès lors, il semble qu'il n'existe aucune survie de l'esprit après la mort. En ce sens, la conception de la mort chez Épicure permet de réfuter trois thèses : o L'idée que la mort n'est qu'un passage (chez Épicure elle n'est pas un passage, mais un terme, un arrêt) o La vie doit être constituée au regard de ce qui nous attend après la mort (pour Épicure, aucun châtiment ne nous attend après la mort puisque le moi n'est pas permanent et que les Dieux sont indifférents aux affaires humaines) o Il existerait une permanence du moi autrement dit, le moi survivrait après la mort. [...]
[...] Au regard de ces différents éléments, comment faut-il considérer la fin de ce roman épistolaire ? [...]
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