Il n'est pas concevable qu'un être humain puisse croire sérieusement que tous les caractères et tous les actes ont un droit égal à l'assentiment et à la considération de chacun. La différence que la nature a placée entre un individu et un autre est si grande que lorsqu'on appréhende deux extrêmes, on ne peut nier toute distinction entre eux. On ne peut manquer d'être touché par les images du Bien et du Mal.
[...] Vertus : prudence, magnanimité, tempérance, décence. Endurer et s'abstenir, patience et continence, c'est qui ce qui apparaissait être à certains des anciens comme un résumé qui comprend toute la morale. La distinction entre volontaire et involontaire était peu considérée et ils traitaient fréquemment comme douteuse la question de savoir si la vertu pouvait ou non s'enseigner. Il considérer que les vices n'étaient pas dépendant de la volonté Aux époques plus récentes, l'éthique a été plus intimement liée à la théologie. [...]
[...] Le bien qui résulte de leur influence est en soi complet et entier et suscite également le sentiment moral d'approbation sans réflexion. Le cas des vertus de justice et de fidélité est différent. Elles sont indispensables au bien-être des hommes. Mais le bénéfice qui en résulte n'est pas la conséquence de chaque acte individuel idole, mais du système adopté par l'ensemble de la société. Mais un respect particulier pour un droit particulier d'un citoyen donné peut fréquemment être considéré comme à l'origine de conséquences pernicieuses. [...]
[...] Il y a un autre principe : quelque affection qu'un homme puisse ressentir ou imaginer qu'il ressent pour les autres, aucune passion ne peut ni ne peut être désintéressée, et que même à notre insu, nous recherchons uniquement notre propre satisfaction. L'existence même d'un principe bienveillant est en jeu. Même si la pratique peut associer les distinctions morales et le principe égoïste de l‘action, la réduction de toutes les attitudes à ce principe contient une obscurité que le philosophe doit dissiper. [...]
[...] Le bénéfice vient de l'observance de la règle générale. La justice est inventée pour ses conséquences et requiert le recours de tous les individus, elle n'est pas une passion. Comment peut-elle dériver de notre nature passionnelle ? Le bonheur et la prospérité peuvent se comparer à un mur édifié par des mains nombreuses qui continue de s'élever à chaque pierre qu'on y entasse. Le même bonheur produit par la vertu sociale de justice peut se comparer à la construction d'une voute dont chaque pierre, si elle était isolée, tomberait et dont l'édifice entier n'est soutenu que par l'assistance mutuelle. [...]
[...] Il doit mettre en jeu un principe universel de la nature humaine et toucher une corde susceptible de faire vibrer toute l'humanité en harmonie. Cette affection étant commune à tous les hommes, elle seule peut être le fondement de la morale ou d'un quelconque système général de blâme ou d'éloge. L'ambition d'un homme n'est pas l'ambition d'un autre homme ; mais le sentiment d'humanité d'un homme est le sentiment d'humanité de tous. Mais les sentiments qui naissent de celui d'humanité non seulement sont les mêmes pour tous les hommes, et produisent la même approbation ou le même blâme, mais de plus s'appliquent à tous les êtres humains. [...]
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