Enquête sur l'entendement humain, David Hume, philosophie abstraite, philosophie abstruse, perceptions et sens, philosophie morale, relations d'idées, vérité des faits, expériences personnelles, fiche de lecture
Hume entend rendre accessible la philosophie abstraite, lui enlever son caractère de philosophie abstruse. En effet, il distingue dans la philosophie morale (science de la nature humaine) d'une part, donc, la philosophie abstruse, et d'autre part la philosophie facile et claire. Les philosophes de la pensée abstruse, incompris, sombrent inévitablement dans la mélancolie. Pourtant, leur réflexion, qui est certes aveugle, puisqu'elle évolue dans des domaines inconnus, reste un pas vers la connaissance. De plus, leur démarche et leurs concepts sont précis, précision qui manque à la philosophie "de bas étage". Il convient donc de clarifier cette philosophie abstruse, de rendre ses concepts abstrus compréhensibles et clairs pour tout un chacun.
Hume distingue d'une part les impressions (les perceptions par les sens) et d'autre part les pensées ou idées (simulation dans notre esprit des impressions), les premières étant bien sûr plus vives. La pensée humaine serait sans limites, capable de tout concevoir, à l'exception de ce qui implique une "absolue contradiction". Cependant, ce potentiel de conception illimité dépend des sens et de l'expérience. On recrée à partir de nos impressions, on ne crée pas ex nihilo les pensées ou idées. Hume en conclut alors que, comme les idées vagues, imprécises, découlent des impressions, très précises au contraire puisque concrètes, il est possible de rendre tangible n'importe quel terme de philosophie abstrait en déterminant de quelle impression il dérive.
[...] Deuxième partie Hume s'attache à différencier fiction et croyance. Il définit la croyance comme un sentiment, une manière de concevoir les choses. croyance, c'est quelque chose de senti par l'esprit qui distingue les idées du jugement des fictions de l'imagination ». VI-La probabilité Hume affirme que la croyance découle du plus grand nombre de chances de la réalisation d'un événement. Si l'on prend un dé avec mille faces marquées du même signe X et une seule face avec un signe l'on s'attendra à obtenir presque inévitablement le signe X. [...]
[...] Or, les faits réels, déterminés par l'accoutumance donc, découlent forcément de la mémoire et des sens. Hume donne l'exemple d'un homme qui découvrirait dans un pays désert des signes d'habitation passée, et qui en conclurait qu'une civilisation a autrefois vécu en cet endroit. S'il n'avait pas découvert ces restes d'édifices, il n'aurait jamais pu en tirer cette conclusion. Sa croyance est fondée sur l'association, la conjonction coutumière dans son esprit entre des habitations et de la présence d'hommes. Mais quelle est la nature de cette croyance ? [...]
[...] De plus, leur démarche et leurs concepts sont précis, précision qui manque à la philosophie bas étage ». Il convient donc de clarifier cette philosophie abstruse, de rendre ses concepts abstrus compréhensibles et clairs pour tout un chacun. II-Origine des idées Hume distingue d'une part les impressions (les perceptions par les sens) et d'autre part les pensées ou idées (simulation dans notre esprit des impressions), les premières étant bien sûr plus vives. La pensée humaine serait sans limites, capable de tout concevoir, à l'exception de ce qui implique une « absolue contradiction ». [...]
[...] Un homme amputé d'une jambe tentera par habitude de la mouvoir. Ainsi, si nous avions connaissance de l'opération par laquelle la volonté produit le mouvement, nous saurions pourquoi elle a des limites, pourquoi nous ne contrôlons-nous pas notre cœur ou notre Nous savons grâce à l'anatomie que nos membres se muent grâce à des muscles. Il y a donc une chaîne d'événements de notre volonté jusqu'au mouvement, et nous n'avons pas conscience de cette chaîne. Si l'on sentait le pouvoir originel, qui a impulsé la chaîne, l'on connaîtrait cette chaîne, puisque tout pouvoir est relatif à son effet. [...]
[...] Les événements nous apparaissent comme étant en conjonction, et pas en connexion. La notion de pouvoir paraît n'avoir alors aucun sens. Cependant, quand un grand nombre de cas semblables se présentent, que le même objet est toujours suivi du même événement, alors, dans notre esprit, nous sentons un nouveau sentiment, une nouvelle impression, à savoir une connexion. Si un homme ne voit qu'une seule fois que tel objet est suivi de tel événement, ils seront dans son esprit en conjonction, mais si l'opération se répète, il sentira qu'ils sont en connexion. [...]
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