Le philosophe de l'action est peut-être le plus éloigné de l'action, le plus absent : parler de l'action, même avec rigueur et profondeur, c'est déclarer qu'on ne veut pas agir. Le philosophe n'est jamais certain. Il ne prend pas part comme les autres. Il symbolise la différence entre celui qui comprend et choisit et celui qui subit. Obéir les yeux fermés est le commencement de la panique. Il faut être capable de prendre du recul pour être capable d'un engagement vrai. On croit souvent servir la philosophie en lui interdisant les problèmes du temps, et l'on faisait récemment honneur à Descartes de n'avoir pas pris parti entre Galilée et le Saint-Office. Le philosophe justement, n'a pas à préférer un dogmatisme. C'est oublier qu'en refusant de parler, Descartes refuse de faire valoir et exister cet ordre philosophique où on le place. La philosophie a charge de dire ce qu'elle peut intégrer.
Alain disait à ses élèves : « La vérité est momentanée, pour nous, hommes, qui avons la vue courte ». Le philosophe est donc bel et bien cet être qui s'éveille et parle.
[...] Cinquième partie Pour retrouver la fonction entière du philosophe, nous dit l'auteur, il faut se rappeler Socrate. Il symbolise les rapports difficiles que le philosophe entretient avec les autres hommes. Athéniens, je ne crois comme aucun de ceux qui m'accusent : en clair, Socrate croit autrement qu'eux. Pour lui, la religion qui dit vrai, c'est celle où les dieux ne sont pas en lutte. Ainsi, en quelque sorte, en mourant, Socrate gagne. La philosophie, donc, n'est pas comme une idole dont il serait le gardien et qu'il devrait mettre en lieu sûr. [...]
[...] Dans une même logique, pour Le Roy, la philosophie n'est pas la découverte d'une solution que nous n'avions jusqu'alors jamais aperçue, mais plutôt nous poser des questions. J'appelle amateur en philosophie celui qui accepte tel quel les termes d'un problème usuel . philosopher pour de bon consisterait ici à créer la position du problème et à créer la solution . Dans un sens, philosopher, c'est donc découvrir le caché en nous, découvrir le sens premier de l'être. On ne peut donc philosopher en quittant sa condition humaine. [...]
[...] Le philosophe n'est jamais certain. Il ne prend pas part comme les autres. Il symbolise la différence entre celui qui comprend et choisit et celui qui subit. Obéir les yeux fermés est le commencement de la panique. Il faut être capable de prendre du recul pour être capable d'un engagement vrai. On croit souvent servir la philosophie en lui interdisant les problèmes du temps, et l'on faisait récemment honneur à Descartes de n'avoir pas pris parti entre Galilée et le Saint- Office. [...]
[...] Maritain nomme un combat actif contre tout ce qui rappelle Dieu, un antithéisme, un acte de foi renversé, bref, un refus de Dieu Le philosophe pense que nous n'avons pas à juger de l'avenir du monde par ce qu'a été son passé. La philosophie nous éveille à ce que l'existence du monde et la nôtre ont de problématique en soi. Chez Hegel, tantôt le philosophe apparaît comme le simple lecteur d'une histoire déjà faite, et tantôt il semble être le seul sujet de l'histoire, puisqu'il est le seul à ne pas la subir et à la comprendre en l'élevant au concept. Marx, lui, insiste sur l'impossibilité de penser l'avenir. [...]
[...] La philosophie a charge de dire ce qu'elle peut intégrer. Alain disait à ses élèves : La vérité est momentanée, pour nous, hommes, qui avons la vue courte Le philosophe est donc bel et bien cet être qui s'éveille et parle. Bibliographie L'Éloge de la philosophie par Maurice Merleau-Ponty. [...]
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