"Le Discours de la méthode " a été écrit en 1637 par Descartes et constituait une introduction à d'autres œuvres traitant entre autres de la physique comme la Dioptrique ou les Météores. C'est la première œuvre qu'il écrit en français, dans le but d'atteindre le plus grand nombre. Pour comprendre la problématique de l'œuvre, il faut se référer à son contexte historique. Le XVIIe siècle est une époque de doute général : tout ce que l'on prenait pour vrai ne l'est finalement pas. En effet, on pensait que la Terre était le centre de l'univers, mais Copernic et Galilée démontrent le contraire : le modèle n'est pas géocentrique, mais héliocentrique. Dans ce contexte de doute généralisé, Descartes va entreprendre de soumettre tout savoir au doute, même le plus assuré. Mais ce doute n'est pas celui des sceptiques, car il a une autre finalité qui est de découvrir la vérité. Il s'agit d'un doute philosophique.
Cette œuvre, divisée en six parties, aborde de nombreux sujets tels que les sciences, la raison, sa méthode, Dieu, l'âme ainsi que la médecine avec l'étude du mouvement du coeur. Le sous-titre de l'œuvre est un bon résumé de l'ambition du philosophe : « Pour bien conduire sa raison, et chercher la vérité dans les sciences ».
Plusieurs questions se posent alors lorsque nous lisons ce discours : le doute total est-il nécessaire à la recherche de la vérité ? Une méthode est-elle nécessaire ? Un homme seul peut-il rebâtir une science universelle ?
[...] Ce qui me réussit beaucoup mieux, ce me semble, que si je ne me fusse jamais éloigné ni de mon pays, ni de mes livres Deuxième partie Comme le précise Descartes dans son préambule, on trouvera les principales règles de la méthode dans cette deuxième partie. L'idée centrale est claire : nous immiscer dans le fonctionnement de sa méthode, et nous faire part de son raisonnement. On peut ainsi distinguer trois temps dans ces treize paragraphes qui représentent en fait trois arguments : tout d'abord les formalités de sa réforme intellectuelle, ensuite la présentation de ces quatre préceptes ainsi que de leur origine, et enfin leur application. [...]
[...] Cette constatation explique la suite de l'œuvre : Descartes va s'intéresser à ce domaine ce qui va entraîner sa réforme intellectuelle de la troisième partie : il fallait avant tout que je tâchasse d'y en établir et que cela était la chose du monde la plus importante En conclusion de cette deuxième partie, on peut dire qu'elle joue à la fois le rôle de première présentation de la méthode, mais aussi de transition à ce qui va suivre concernant le doute cartésien et la remise en cause de tout. C'est une partie essentielle à la suite de l'œuvre. Troisième partie Jusque-là, Descartes nous a exposé son désir de créer une méthode pour rechercher la vérité, nous en a énoncé les préceptes mais en pratique, la science n'a pas été élaborée. [...]
[...] Il va se questionner d'abord sur plusieurs éléments qui pourraient être la perfection. S'arrêtant sur le ciel, la terre et la lumière, il se rend compte qu'il n'y a rien en elle qui me semblât les rendre supérieures à moi et il en déduisit que s'ils existaient, c'était que lui- même existait. Suivant son raisonnement, la perfection ne peut pas venir de lui car lui-même n'est pas parfait donc cette idée eût été mise en moi par une nature qui fut véritablement plus parfaite que je ne l'étais Il pense alors à Dieu. [...]
[...] Pour cela, Descartes va développer deux grands arguments qui sont la morale de provision et les quatre maximes ainsi qu'une conclusion remplie d'espoir. Pour accomplir la tâche qu'il s'est assignée, Descartes a mis en place une morale par provision ou morale provisoire dans laquelle il a défini trois maximes. Ce sont donc des règles qui en attendant lui permettront d'agir et de chercher la science et de ne demeurer point irrésolu en mes actions Une fois cette science trouvée, Descartes pourra constituer la morale qui cette fois sera définitive. [...]
[...] Il se tournera finalement vers une autre science. Dans les deux premiers paragraphes, Descartes s'intéresse à l'importance de la raison et du bon sens ; il les définit comme étant la puissance que l'on a de bien juger et de distinguer le vrai du faux Il assure que tous les hommes les possèdent mais alors va se poser la question de la différence d'opinions. C'est à partir de ce constat qu'il va introduire la notion de l'application de la raison : selon lui, ce n'est pas tout de savoir des choses, il faut savoir bien les appliquer. [...]
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