Dignité humaine et éducation pour un monde problématique, Thomas De Koninck (2017) ; La finalité dans l'Ordre moral, N. Kaufmann (1899) - Humanité et moralité

Thèmes abordés

Culture générale, dignité humaine, éthique, éducation, La Finalité dans l'Ordre Moral, Kaufmann, Thomas De Koninck, solidarité humaine, justice, hospitalité, dignité du pauvre, politique, nature humaine, relation avec dieu, ordre moral, Aristote, Platon, raison, loi naturelle, loi positive

Résumé du document

Thomas de Koninck est professeur émérite à l'université de Laval au Québec.
Ce texte a pour ambition d'organiser une réflexion sur la dignité humaine et sur sa définition intrinsèque, en étudiant les différents fondements de la dignité humaine. Koninck organise sa réflexion en sept axes principaux : la base de la solidarité humaine fondamentale, l'hospitalité, la dignité du pauvre, la définition classique de la dignité, la justice, le désir de reconnaissance et l'amitié. Tous ces éléments sont des éléments fondateurs et constitutifs de la dignité humaine d'après Thomas de Koninck. Ce texte a été publié en 2017 dans le numéro 3 « Dignité humaine et éducation pour un monde problématique », été 2017.
(...)
N. Kaufman, dans ce texte, a pour ambition d'étudier la finalité de l'ordre moral, sa téléologie.
La notion de nature raisonnable de l'homme est un principe central de l'éthique et de la politique.

Extraits

[...] Ce texte a été publié en 2017 dans le numéro 3 « Dignité humaine et éducation pour un monde problématique », été 2017. Une solidarité humaine fondamentale Thomas de Koninck mentionne que la dignité humaine est l'un des fondements principaux de l'égalité des êtres humains, prônée par la Déclaration universelle des droits de l'Homme de 1948. Elle est une condition sine qua none pour l'établissement de la paix, de la justice, et de la liberté. Koninck pose donc les bases de la définition de la dignité humaine dans ce premier paragraphe. [...]

[...] La dignité du pauvre Dès les anciennes civilisations, une place particulière emplie de bienveillance, de tolérance et de respect, a été accordée aux pauvres. Dans la pauvreté, l'humaine se révèle pour ce qu'il est réellement, sans se cacher derrière ses possessions. Même faible, affaibli, malade ou mourant, l'humain mérite le respect. Même au-delà de la vie, puisque les restes d'un humain méritent un traitement spécifique, ritualisé, sacré, consistant à leur donner une sépulture. La conséquence de ce côté sacré, c'est que tous les hommes partagent ainsi humanité et dignité, quelle que soit leur condition économique ou physique. [...]

[...] Les vertus morales trouvent leur fondement dans la nature, les habitudes, et la raison. La nature de l'homme est raisonnable mais elle ne l'oblige en aucun cas à bien agir, car sa volonté propre peut différer et s'interposer. La vertu peut également devenir avec le temps une habitude. Enfin, la raison oriente l'homme à faire le bien. La vertu doit se positionner de façon égale, entre le trop et le trop peu. Pour Aristote, la vertu est dépendante de l'existence d'une fin vers laquelle on tend. [...]

[...] D'après lui, certaines actions humaines sont bonnes par elles-mêmes, par essence, et non pas uniquement parce qu'elles sont prescrites par une loi de nature humaine. La loi naturelle sert ensuite de modèle aux lois positives. Pour Aristote, la nature raisonnable de l'homme est également la cause efficiente de la vertu. Mais Aristote procède à plusieurs distinctions : l'âme humaine possède une partie rationnelle et une non rationnelle (néanmoins soumise à la raison de façon automatique). Les vertus peuvent être intellectuelles ou morales. [...]

[...] Pour lui, Aristote n'a pas rédigé de texte mentionnant que Dieu est la cause de l'ordre moral et l'auteur de la loi naturelle. D'après Filhuka, Aristote indique qu'il existe une loi morale naturelle émanant de Dieu. Dieu aurait fixé une loi qui utilise la raison humaine, et la loi morale a pour objectif la participation à une loi supérieure, divine. Si l'homme écoute la raison, il est raisonnable et tend à devenir proche et ressemblant à Dieu. L'Etat est l'un des fondements du devoir mais il est loin d'être le seul. [...]