Dernier jour d'un condamnéfiche de lecture
Victor Hugo a lutté toute sa vie contre la peine de mort. En 1829, pour la combattre, il écrit non un texte philosophique, mais un court roman : « le dernier jour d'un condamné ». L'histoire d'un condamné à mort qui est emprisonné à Bicêtre, une des plus sinistres prisons de France d'où partait la chaîne des forçats et que Hugo visita en 1822.
L'auteur Victor Hugo était engagé contre la peine de mort il avait rencontré plusieurs fois le spectacle de la guillotine et s'indignait de ce que la société se permettait de faire de sang-froid ce qu'elle reprochait à l'accusé d'avoir fait.
C'est au lendemain d'une traversée de la place de l'Hôtel de Ville où le bourreau graissait la guillotine en prévision de l'exécution prévue le soir même que Victor Hugo s'est lancé dans l'écriture du Dernier Jour d'un condamné qu'il a achevé très rapidement. Le livre est édité début 1829 par l'éditeur Charles Gosselin mais sans nom d'auteur.
[...] Très vite cependant, le nom de l'auteur se répand et, à la suite des critiques dont le livre fait l'objet, Victor Hugo rédige une autre préface pour la troisième édition du Dernier Jour d'un condamné (24 février 1829). Il s'agit d'une saynète parodique où il met dans la bouche de bourgeois et bourgeoises caricaturés les reproches faits au livre : un plaidoyer nécessite une argumentation pas des sensations . le criminel ? On ne le connait pas . ce livre raconte des horreurs . le chapitre XXX est une critique de l'Église et le chapitre XL celle de la Royauté . [...]
[...] Cependant d'autres auteurs prennent sa défense : -Sainte Beuve écrit : Jamais les fibres les plus déliées et les plus vibrantes de l'âme n'ont été à ce point mises à nu et à relief ; c'est comme une dissection à vif sur le cerveau d'un condamné - Alfred de Vigny dans sa lettre du 9 février 1829, précise C'est partout vous, toujours la couleur éclatante, toujours l'émotion profonde, toujours l'expression vraie pleinement satisfaisante, la poésie toujours. Ils reconnaissent à l'œuvre sa valeur de plaidoyer et sa puissance romantique. [...]
[...] Le dernier jour d'un condamné - Victor Hugo Victor Hugo a lutté toute sa vie contre la peine de mort. En 1829, pour la combattre, il écrit non un texte philosophique, mais un court roman : le dernier jour d'un condamné L'histoire d'un condamné à mort qui est emprisonné à Bicêtre, une des plus sinistres prisons de France d'où partait la chaîne des forçats et que Hugo visita en 1822. L'auteur Victor Hugo était engagé contre la peine de mort il avait rencontré plusieurs fois le spectacle de la guillotine et s'indignait de ce que la société se permettait de faire de sang-froid ce qu'elle reprochait à l'accusé d'avoir fait. [...]
[...] Ce roman met en avant un seul personnage, le condamné à mort. C'est un être ordinaire, ni héros, ni truand. Il semble cultivé, il sait lire et écrire et connaît même quelques mots en latin. Il est le jouet de sentiments classiques : la peur, l'angoisse, la colère, l'amertume, la lâcheté, l'égoïsme, le remords . Jusqu'au bout, il espère sans y croire une grâce royale qu'il n'obtiendra jamais. On découvre quelques bribes de sa vie passée : il a une mère et une femme qui sont évoquées brièvement, l'homme semble être résigné sur leur sort. [...]
[...] La Conciergerie qui constitue plus de la moitié du livre. Le condamné y décrit son transfert vers Paris, ses rencontres avec la friauche, l'architecte, le gardien demandeur de numéros de loterie, le prêtre, sa fille. On partage ses souffrances, son angoisse devant la mort, sa repentance, sa rage et son amertume. Une chambre de l'Hôtel de Ville où sont écrits les deux derniers chapitres, un très long relatant sa préparation et le voyage dans Paris jusqu'à la guillotine, l'autre très court concernant les quelques minutes qui lui sont octroyées avant l'exécution. [...]
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