Le père de SALVADOR, qui était notaire, n'appréciera pas que son fils se dirige très tôt vers une carrière artistique mais l'enfant se montre plus doué pour le dessin et la peinture que pour les études classiques. J'ai entendu DALI dire qu'il se considérait comme un traître et un provocateur par rapport à sa classe d'origine, la bourgeoisie, se proclamant royaliste et monarchiste. Ses premières oeuvres sont présentées lors d'une exposition d'artistes locaux au théâtre municipal de Figueras. Il entre ensuite, à 17 ans, à l'Académie des beaux-arts à Madrid (...)
[...] A cette époque, d'après ses amis, Salvador Dali paraît agité par des troubles nerveux et se montre souvent en proie à des fous rires incontrôlés. A Cadaquès, Dali tombe amoureux de Gala et lui fait une cour assidue. A la fin du séjour, elle choisit de rester avec lui et quittera son mari Paul. Elle sera rejetée par la famille de Salvador Dali qui voit en elle une femme aux mœurs douteuses. Gala prendra alors en main les affaires de son mari qui se retrouve sans le soutien financier de ses parents. [...]
[...] Voici ce qu'il dira : [ "Lorsque mon père me regardait, il s'adressait autant à mon double qu'à moi-même. Je n'étais sous ses yeux que la moitié de ma personne, un être de trop. ( . Et j'ai longtemps porté à mon flanc une blessure saignante que mon père, impassible, insensible, ignorant ma douleur, ravivait sans cesse par l'amour impossible qu'il portait à un mort" Il me paraît intéressant de connaître cet épisode de la vie de Salvador Dali pour mieux comprendre et cerner la personnalité complexe de cet artiste. [...]
[...] Comme à son habitude, Dali s'amuse { la provoquer en ne répondant pas à ses questions et en tenant des propos décalés. De sa voix douce et charmeuse, elle réussit au fur et à mesure à le désarmer, à le faire parler et à prolonger l'interview, ce qui est un exploit. Sur ce même site de l'INA, dans une autre émission, Salvador Dali explique pourquoi il a souvent représenté des montres molles dans ses tableaux. Il dit se souvenir de sa vie intra-utérine, de ces moments avant sa naissance et du bien être qu'il ressentait alors qu'il se trouvait dans le ventre de sa mère. [...]
[...] La différence entre les surréalistes et moi, c'est que moi, je suis surréaliste dira-t-il. En 1929, il participe au tournage d'Un chien andalou du cinéaste Luis Buñuel4, dont Salvador a écrit le scénario. La projection du film fera scandale mais l'œuvre remportera un grand succès. L'incohérence apparente des scènes surprend et la violence des images choque. A un moment donné, l'œil de l'héroïne est coupé par un rasoir. L'année suivante, Dali participe au film l'Âge d'or, toujours avec Luis Buñuel. [...]
[...] Autrement dit, être résilient c'est être capable de résister aux chocs assénés par la vie, et même d'en tirer profit. La création artistique a permis à Salvador Dali de s'exprimer et d'expulser de nombreuses angoisses. Son talent, son intelligence, l'appui de sa femme et une utilisation des medias lui ont permis d'être riche et connu dans le monde entier. Il finira toutefois ses jours dans la solitude, sans être respecté par les médias de télévision dont il s'était si souvent servi. Ses écrits révèlent également un vrai talent littéraire. [...]
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