Critique de la raison pure, Kant, métaphysique, connaissance rationnelle, logique transcendantale, critique de la raison pure
Le but de la métaphysique doit être de devenir une science. Quels en sont les signes ? La stabilité, la linéarité de l'évolution, par exemple celle de la logique qui depuis Aristote n'a pas eu à reculer (mais qui par ailleurs n'a pas réellement progressé, puisque tous les ajouts qu'on a tenté d'y faire se sont révélés des erreurs de compréhension des limites de la logique). La spécificité logique (qui veut qu'elle fasse abstraction de ses objets pour ne considérer que les règles formelles de l'entendement) en fait une bonne propédeutique à la science, mais une propédeutique seulement : la vraie science doit réitérer le même travail, mais avec la considération de ses objets. La raison connaît deux attitudes : théorique (elle détermine son objet) ou pratique (elle réalise son objet). Les premières, mathématique et physique ont montré que la connaissance ne se pouvait élaborer qu'en considérant qu'elle ne connaissait des objets que ce qu'elle y avait elle-même mis (Euclide, Bacon). La métaphysique est une connaissance rationnelle à part, qui s'élève au-dessus de l'expérience. Elle a besoin d'un changement de méthode semblable à celui des mathématiques et de la physique, c'est-à-dire qu'elle doit supposer que les objets se règlent sur notre connaissance (changement de point de vue semblable à celui de Copernic). L'objet doit donc se régler sur notre intuition et sur nos concepts : donc nous ne connaissons a priori des choses que ce que nous y mettons. On peut alors expliquer la possibilité d'une science a priori et prouver les lois qui servent de fondement a priori à la nature. Mais il faut remarquer que nous ne pouvons plus dès lors dépasser les bornes de l'expérience : la connaissance alors se limite aux phénomènes et laisse de côté les choses en soi (elle ne peut penser l'inconditionné qu'elle est pourtant poussée à rechercher comme l'achèvement de la série des conditions). L'absolu n'est donc dans les choses qu'en tant que nous ne les connaissons pas.
[...] La difficulté est de concilier nature et liberté. Il faut distinguer la causalité empirique (entièrement liée) et la causalité intelligible (attribuée au sujet intelligent en tant qu'il est affranchi de toute sensibilité et de toute détermination par les phénomènes). : la première manifeste l'enchaînement propre à la causalité naturelle ; la seconde commence d'elle-même ses propres effets, librement. La loi de la nature dit que tout ce qui arrive a une cause (ce qui implique un problème de régression qu'on a levé dans les solutions des idées mathématiques). [...]
[...] Section : Des problèmes transcendantaux de la raison, en tant qu'il doit y en avoir une solution possible. Il n'y a pas de question insoluble en philosophie transcendantale, parce que l'objet ne s'y trouve pas en dehors du concept (il en va de même pour le problème du juste et de l'injuste). Il faut donc chercher pour chaque idée transcendantale son objet possible, même si c'est pour avouer qu'il nous est inconnu (il s'agit d'objet d'expérience possible en général, et non de chose en soi). [...]
[...] De la différence de la connaissance pure et de la connaissance empirique. Toutes nos connaissances commencent avec l'expérience (les objets frappent nos sens, produisant des représentations qui mettent en branle notre intellect et le poussent à former des objets), mais cela ne signifie pas qu'elles dérivent toutes de l'expérience, puisqu'on vient de dire qu'elles résultaient d'une composition dans laquelle compte ce que notre faculté de connaître tire d'elle-même. Il faut donc examiner la possibilité d'une connaissance indépendante de l'expérience (connaissance a priori, par opposition à la connaissance empirique a posteriori). [...]
[...] Elles suivent l'ordre suivant : le premier pas de la raison (enfance) est dogmatique ; puis vient le second pas, la raison avertie par l'expérience est alors sceptique ; enfin le troisième, qui marque la maturité, est critique. La sceptique n'est donc que propédeutique à la critique : une fois celle-ci achevée, elle n'a plus de sens. Section : Discipline de la raison pure par rapport aux hypothèses. L'imagination ne rêve pas : elle s'appuie toujours sur la possibilité de l'objet. [...]
[...] Comme telle, la philosophie est morale. Elle englobe la philosophie de la nature (tout ce qui est) et la philosophie de la liberté (tout ce qui doit être). La philosophie connaît par raison pure ou par principe empirique. La philosophie pure est propédeutique (critique) ou systématique (métaphysique). La métaphysique est spéculative (métaphysique de la nature) ou pratique (métaphysique des mœurs). Il faut isoler ces connaissances pour ne pas mêler leurs origines et les confondre : la métaphysique spéculative est ou philosophie transcendantale ou physiologie de la raison pure (la première considère entendement et raison dans leur fonctionnement, sans les rapporter à des objets ; la seconde considère l'ensemble des objets connaissables). [...]
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