Qu'est-ce que l'art ? Cette question peut paraître assez complexe, cependant, on peut en arriver à la conclusion que tout ce qui nous entoure peut être considéré comme de l'art. En effet, il ne faut pas attendre d'aller au Musée d'Orsay pour voir une œuvre d'art. Selon Kant, philosophe des Lumières du XVIIIe siècle, l'art peut être défini par deux formes : l'agréable et le beau.
C'est ainsi que dans la "Critique de la faculté de juger", écrite en 1790, il explique que l'agréable est un sentiment individuel ; alors que le beau renvoi à quelque chose d'universel, un objet que d'autres personnes trouvent beau. Ainsi, ce texte nous invite à réfléchir sur le jugement esthétique. On distingue le jugement de préférence et le jugement de valeur.
Comment l'Homme peut-il faire la distinction entre la logique de l'agréable et la logique du beau ?
[...] On peut qualifier une chose, un objet d'universel par quelque chose qui appartient à tous les êtres. D'ailleurs, cette universalité renverrait à quelque chose qui n'est pas subjectif. En effet, une représentation d'un objet est subjective lorsqu'il désigne un objet qui nous est personnel. Si l'on considère qu'un objet est beau, cela signifierait que cet objet possède une qualité particulière appréciée et reconnue de tous. En exprimant le mot goût dans son texte, Kant montre qu'il s'agit de la faculté universelle de juger le beau. [...]
[...] Ce type de jugement est fondé sur les sentiments. À cela, on peut opposer le jugement logique, qui est fondé sur des concepts. En employant le mot assentiment, il renvoie à l'idée d'un consentement des autres Hommes. La satisfaction correspond au fait de donner à quelqu'un ce qu'il attendait. En continuant son argumentation par le biais de nombreux exemples, Kant explique au lecteur ce qui peut être qualifié de beau. Comme le dit Kant dans la deuxième partie de son texte, le beau doit être quelque chose d'universel. [...]
[...] L'agréable renvoie à un sentiment personnel, qui ne correspond qu'à nous ; alors que le beau se traduit par un sentiment qui a une portée universelle, où tout le monde peut trouver beau un objet L'agréable n'est pas forcément beau. Kant définira même une troisième notion : le sublime. En effet, nous nommons sublime ce qui est absolument grand C'est quelque chose qui dépasse les limites, qui est infini alors que le beau reste limité. Ainsi, l'art est indispensable dans notre vie, que ce soit pour trouver un objet agréable ou beau, puisque l'art est quelque chose qui nous touche personnellement et cela nous permet de nous reconnaître dans une œuvre ou de nous projeter dans un autre monde. [...]
[...] Car il n'a pas lieu de l'appeler beau si ce dernier ne fait que lui plaire, à lui. Il y a beaucoup de choses qui peuvent avoir pour lui de l'attrait et de l'agrément, mais, de cela, personne ne s'en soucie ; en revanche, s'il affirme que quelque chose est beau, c'est qu'il attend des autres qu'ils éprouvent la même satisfaction ; il ne juge pas pour lui seulement, mais pour tout le monde, et il parle alors de la beauté comme si c'était une propriété des choses. [...]
[...] En effet, chacun a en soi des désirs, différents des uns des autres. Nos désirs sont agréables pour nous-mêmes et non pour tout le monde. Étant donné que toute chose qui est agréable plaît aux sens, la caractérisation de l'agréable est très variable d'une personne à l'autre. Le goût est subjectif et individuel puisque nous sommes tous uniques et que nous avons tous nos propres opinions. Ainsi, cela ne sert à rien de vouloir défendre avec autrui que tel objet est agréable par rapport à tel autre objet puisque ce sentiment dépend de nous-mêmes, étant donné que tout le monde n'a pas les mêmes goûts. [...]
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