La société postmoderne ou post-moraliste désigne l'époque où le devoir est édulcoré et anémié, où l'idée de sacrifice du moi est socialement délégitimée, où la morale n'exige plus de se dévouer pour une fin supérieure à soi-même, où les droits subjectifs dominent les commandements. Dans la société de l'après devoir, le mal est spectacularisé, et l'idéal peu magnifié. Si le blâme des vices demeure, l'héroïsme du bien est atone. Les valeurs que nous reconnaissons sont plus négatives que positives. Derrière la revitalisation éthique, c'est une morale indolore qui triomphe, dernier stade de la culture individualiste démocratique.
[...] Dans le prolongement de cette éthique post-moraliste du compromis, espérons le développement social d'une éthique intelligente, éthique de la prudence par rapports aux expériences historiques, techniciennes, et sociales. Point d'autres solutions réalistes sur le long terme que : la formation des hommes, l'essor et la diffusion du savoir, l'élargissement des responsabilités individuelles, le parti de l'intelligence, scientifique et technique, politique et entrepreneuriale. Conclusion Deux tendances contradictoires affectent l'époque de l'après devoir. L'une est tutélaire, rigide et hyper protectrice, l'autre travaille à fixer selon une voie plus libérale, des seuils, des limites, des réglementations à géométrie variable. [...]
[...] Mais dans la réalité concrète, l'information est devenue une marchandise qui se vend en cherchant un public élargi : mixte de neutralité et de sensationnalisme, d'objectivité et de spectaculaire que présentent des media engagés dans une concurrence commerciale permanente (images chocs, petites phrases débat chaud, fièvre du direct ) où la liturgie du devoir se noie. Les plaisirs sexuels : dans sa forme radicale, le processus post- moraliste désigne le travail d'autonomisation de la sexualité par rapport à la morale. Désormais, Eros ne trouve plus sa légitimité dans le respect de règles idéales, affectives ou conventionnelles mais en lui-même en tant qu'instrument du bonheur et de l'équilibre individuel. Le sexe s'est largement débarrassé des normes puritaines et impératives d'autrefois. [...]
[...] La morale ne se conçoit pas comme une sphère indépendante de la religion. Le XVIIème siècle est en outre marqué par un renforcement de la position théologique de la morale en réaction contre des dérives La Modernité : (1700-1950) Le XVIIIème siècle verra cet assujettissement de la morale à la religion se fragiliser. L'avènement de la modernité coïncide avec l'édification d'une science délivrée de l'enseignement biblique et d'un monde politico-juridique autosuffisant qui se fonde sur les seules volontés humaines, mais avec l'affirmation d'une morale délivrée de l'autorité de l'Eglise et des croyances religieuses, établie sur une base humaine rationnelle sans recours aux vérités révélées. [...]
[...] L'éthique postmoderne, l'émergence de problèmes non résolus A. Les revers de cette nouvelle éthique 1. Dualisation des démocraties : le culte hygiéniste narcissique a pour envers la paupérisation, la dislocation des programmes sociaux. L'individualisme tempéré a pour revers l'individualisme destroy avec toutes ses dérives : défonces toxicomaniaques ou pratiques sanitaires calamiteuses de minorités plus ou moins larges. L'exaltation des plaisirs immédiats intensifie le culte individualiste, disqualifie la valeur-travail, contribue à désocialiser, à destructurer davantage les minorités ethniques et autres des grandes métropoles et les exclus des banlieues. [...]
[...] Nul ne mettra en doute les défaillances et les abus des media mais il est naïf de croire qu'ils sont pires aujourd'hui qu'hier. C'est moins dans une soi- disant dégradation de la qualité de l'information qu'il faut chercher les raisons du regain éthique que dans la montée en puissance des media comme nouveau pouvoir organisateur de la réalité sociale. Partout la superpuissance fait monter la demande de sagesse. La reviviscence de l'éthique de l'information témoigne au même titre que l'écologie ou la bioéthique de l'époque post-moraliste où l'affirmation des droits et des libertés l'emporte sur celle des obligations catégoriques. [...]
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