Ce document est un résumé du dialogue platonicien, de la notice fournie par Emile Chambry aux éditions GF avec les reformulations et interprétations inscrites en italique.
[...] Discussion avec Cratyle : Les noms instruisent donc sur la chose. Nommer est un art qui a des artisans plus ou moins habiles : les noms sont plus ou moins justes : l'imitation peut donner une image qui représente mal la chose. L'imitation ne peut pas être parfaite sinon on la confondrait avec l'objet : sklèros, rude (« l » va à l'inverse de la rudesse) = la convention aide à la représentation car on reconnaît tout de même la rudesse dans ce nom. [...]
[...] Infériorité de l'homme sur la nature De même que le tisserand est celui qui possède l'art du tissage, le législateur est celui qui possède l'art de nommer : tout homme n'est donc pas à même de nommer justement, c'est-à-dire en législateur. On utilise ainsi l'instrument que commande la nature pour faire quelque chose et selon la manière qu'elle dicte, non selon sa fantaisie. Le législateur est bon quel que soit son pays. Chaque langue a donc sa légitimité : elle a son propre mode de reconnaissance des choses. [...]
[...] Il analyse des noms des catégories ci-avant et dans cet ordre là. Noms difficiles à saisir car ils viennent d'autres dialectes et altérés par l'usage Jusqu'à présent la justesse des noms composés s'expliquait par la relation qu'ils entretenaient avec les noms primitifs. Les noms primitifs trouvent, pour leur part, leur justesse dans l'adéquation du nom avec la chose : le nom doit être une imitation. Les lettres sont des symboles qui ont une signification (« l » exprime le glissement, « i » la légèreté . [...]
[...] De plus, ceux qui ont donné les noms primitifs aux choses connaissaient ces dernières, sans en avoir entendu parler. Ainsi, on peut connaître les choses ou par les noms ou par elles-mêmes et la connaissance que nous en avons est nécessairement plus juste lorsque nous apprenons à connaître la vérité par la vérité et non par son image. La connaissance ne peut être acquise que si les objets restent immuables : le changement, l'objet sans état ne peut être connu. [...]
[...] L'image reste image. Les poètes prennent les mots tels des choses et leur donnent ce pouvoir de création. Le nom juste est pourvu d'un caractère distinctif qui laisse possible des imperfections : il n'est pas l'imitation de la chose par des voyelles et des syllabes. Une partie des lettres seulement est appropriée ; l'autre partie est faire par l'usage et la convention. « Cependant, le langage le plus parfait possible consisterait sans doute à user de mots qui seraient tous ou la plupart semblables aux objets ». [...]
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