Tout comme le dit, non sans une certaine ironie, Descartes le jugement est la chose la mieux partagée chez l'homme. On peut bien dire à quelqu'un qu'il manque de mémoire, mais il est impossible de lui dire qu'il manque de jugement, ce serait une grave offense. Autant le traiter de sot.
Pour Adler, à la manière du conseil que donna Socrate, la connaissance de soi est absolument fondamentale pour parvenir au bonheur. On pourrait, en quelque sorte, dire qu'il faut connaître l'Homme en nous. Mais il y a un problème : c'est la double ignorance : penser que nous savons, alors qu'en fait nous ne savons pas que nous ne savons. "(D'aucuns), bien que n'ayant pas fait d'études, se tiennent pour des connaisseurs d'hommes; il s'en trouve (beaucoup) qui éprouveraient au premier abord un sentiment de contrariété, si on voulait les inciter à faire des progrès dans leur connaissance de l'homme".
Il nous faut, pour pouvoir se connaître, avoir reconnu la valeur des hommes. Ce qui veut dire que l'on y parvient "soit par l'expérience de (notre) propre détresse d'âme, soit en sympathisant avec celle d'autrui". Cette forme de savoir, "cette science exige de la modestie (car il nous faut exclure et combattre nos) connaissances prématurées ou superflues". Mais il y a bien un obstacle supplémentaire qui se présente : on a beau se connaître, mais il faut aussi savoir ou avoir le courage de se transformer lorsque nous sommes fautifs ou dans l'erreur.
[...] "Il n'existe, d'ailleurs, pour la culture de la connaissance de l'homme, aucune tradition. Pas de doctrine, dans ce domaine; on en est encore au même point où se trouvait la chimie quand elle se réduisait à l'alchimie." Pour l'auteur, le type d'individu le plus à même de parvenir à découvrir et à connaître l'homme est le pécheur repentant. "Celui qui, ou bien était présent dans tous les égarements de la vie psychique et s'en est libéré, ou bien en est passé à proximité." Ainsi pour que Socrate devienne un grand connaisseur d'hommes, il fallut qu'il se trompât souvent pour prendre conscience qu'il ne savait pas ou qu'il ne savait que trop peu de choses. [...]
[...] Deuxièmement, il faut mentionner que le sentiment d'infériorité que l'enfant éprouve face aux adultes qui peuvent plus que l'enfant doit disparaître avec le temps lorsque les moyens de celui-ci s'affinent et s'augmentent. C'est dire toute l'impossibilité que vit chacun de nous devant des situations où l'on se retrouve en position d'infériorité. On connaît la suite, la résultante : la surcompensation. Tout être humain aura dans ce cas précis l'obligation de se révolter. Et c'est ici qu'apparaît la problématique féminine. Durant l'enfance, les parents auront tendance à permettre davantage aux garçons. [...]
[...] Finalement, vaincre le désir de puissance et le sentiment d'infériorité apparaîtra comme une mesure qui fera paraître la vie comme valant d'être vécue. Nous comprendrons aussi que "la faculté psychique de tendre à un but n'est donc pas la simple forme de nos considérations ; elle est ainsi un fait fondamental". La difficulté d'être femme Avant de parler du problème féminin, il faut tirer les conclusions de ce qui a été dit précédemment. Premièrement, et ce n'est pas explicitement dit dans l'ouvrage d'Adler, le sentiment de puissance, inhérent à tout enfant, doit se transformer et se tempérer. [...]
[...] Dans d'autres cas, ils mentionneront que ce n'est pas pareil pour ton frère. Pire encore, les parents, dans certains cas, feront davantage d'effort pour que les garçons en viennent à occuper une place avantageuse dans la vie. Il y a aussi le discours qui invite les fillettes à être moins combatives et plus passives, plus disciplinées. On prépare ainsi les jeunes filles à occuper un rôle secondaire lorsqu'elles fonderont un foyer, l'emphase étant mise sur l'homme, le père. Heureusement, aujourd'hui, ces mauvaises tangentes dans l'éducation des enfants ne se manifestent plus autant que par le passé. [...]
[...] Il se meut sans comprendre les relations humaines, sans cohésion avec la vie; il oublie ce que la vie réclame de lui, et ce qu'il aurait à faire, à donner, en sa qualité d'homme. Plus qu'aucun autre vice, la vanité est susceptible de détourner l'individu de son libre développement, car il se demande toujours si finalement apparaît pour lui un avantage." Pour masquer et embellir la vanité, on peut faire appel à l'ambition et mentionner que rien de grand n'aurait pu s'accomplir sans elle. Mais c'est un sophisme. "Une objection courante se réfère aux grandes réalisations que l'humanité n'aurait pu mettre sur pied si elle avait ignoré l'ambition. Fausse apparence, fausse perspective. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture