Exposé oral d'une heure réalisé dans le cadre d'un cours de philosophie politique. Comment la vie en société est-elle possible lorsque les hommes sont naturellement insociables ? Comment Hobbes parvient-il à penser la vie sociale des hommes en niant la thèse d'Aristote selon laquelle l'homme est un animal politique et social ? La sociabilité désirée est en conflit avec l'essentielle insociabilité des hommes. L'opposition se tient en ces termes : sociabilité contre insociabilité
[...] Que nous apprend l'expression si deux humains désirent la même chose, dont ils ne peuvent cependant jouir l'un et l'autre, ils deviennent ennemis sur la notion du désir chez Hobbes ? Le désir est la source des conflits humains et fait partie de la nature humaine. Cette conception renforce l'insociabilité des hommes en même temps qu'elle s'oppose à la conception du désir dans l'Antiquité. En effet, à la conception antique d'un désir qui puisse être complètement satisfait s'oppose celle de Hobbes selon laquelle le désir est infini et ininterrompu. [...]
[...] Pour sortir de cet état misérable et pour vivre en paix, les hommes cherchent alors à vivre en groupe. à II] Or, du fait de la permanence des conflits humains, la vie en groupe ( vie en groupe = première définition de la société) est impossible. Même si les hommes ne s'opposent pas dans un combat effectif à chaque instant, la potentialité de l'hostilité est omniprésente. Dans de telles conditions, la vie groupe est impossible. [II à III] De plus, les passions humaines étant égoïstes n'aident pas à la sociabilité. [...]
[...] Car il n'existe pas d'ordinaire de meilleur signe d'égalité dans la distribution de quelque chose que le fait que chacun soit satisfait de sa part. Hobbes, Léviathan, Partie chapitre 13, paragraphe 2. Thème : Ce texte porte sur l'égalité parmi les humains en ce qui concerne les facultés de l'esprit. Thèse : Hobbes croit que l'égalité parmi les humains est particulièrement prononcée en ce qui concerne les facultés de l'esprit. Problème sous-jacent : Comment les facultés intellectuelles des hommes peuvent-elles être égales lorsque chacun se croit plus sage que des gens ordinaires ? [...]
[...] Dans une telle situation, il n'y a de place pour aucune entreprise parce que le bénéfice est incertain, et, par conséquent, il n'y a pas d'agriculture, pas de navigation, on n'utilise pas les marchandises importées par mer, il n'y a ni vastes bâtiments, ni engins servant à déplacer et déménager ce qui nécessite beaucoup de force ; il n'y a aucune connaissance de la surface terrestre, aucune mesure du temps, ni arts ni lettres, pas de société ; et, ce qui est pire que tout, il règne une peur permanente, un danger de mort violente. La vie humaine est solitaire, misérable, dangereuse, animale et brève. Hobbes, Léviathan, Partie chapitre 13, paragraphe 9. Thème : Ce passage porte sur les conséquences du temps de guerre. Thèse : La thèse de Hobbes est que le combat effectif et la possibilité d'un combat prochain ont les mêmes conséquences sociales. Problème sous-jacent : Comment la vie sociale est-elle possible lorsque la guerre est permanente ? [...]
[...] La propriété commune loin d'être solidifiée est dissolue, ce qui entraîne une dissolution du lien social. Hobbes, en s'opposant implicitement à Platon, pour qui la cité se fait autour d'une propriété commune, montre que l'état social doit comporter des propriétés privées. Hobbes résout le problème : Pourquoi la justice n'existerait-elle pas en l'absence de loi ? en affirmant la dépendance de la justice à la loi c'est-à-dire à une puissance commune. Le rôle du passage dans l'économie générale du texte : Le rôle de ce passage est d'insister sur la condition misérable de l'homme à l'état de nature. [...]
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