Le ciment des relations sociales est sans aucun doute l'idée de solidarité qui est la plus à même de dévoiler et de défendre les intérêts d'un groupe ou d'une société donné(e). Cette constatation est notamment perceptible dans le domaine professionnel puisque, selon Durkheim, « le travailleur, bien loin de rester courbé sur sa tâche » ne doit pas perdre de vue ses collaborateurs car la société se doit d'être autre chose que la somme des individualités.
En effet, la société comme le monde du travail doit conjuguer les forces des individus qui les composent car ce sont des milieux dont la régulation tient à l'interdépendance de ses constituants.
D'ailleurs, Emile Durkheim souligne cet état de fait dans son ouvrage intitulé « De la division sociale du travail » publié en 1893 et maintes fois réédité. Emile Durkheim (1858-1917), issu d'une famille très profondément imprégnée par le judaïsme, est un sociologue français de renommée formé à l'école positiviste et qui obtint son agrégation de philosophie en 1882.
[...] La préface de la seconde Edition De la division sociale du travail datant de 1902 est un texte intéressant du point de vue de l'analyse des relations sociales. En effet, Emile Durkheim décrit les relations sociales et professionnelles à une époque où la société connaît un bouleversement non négligeable : le passage de la ruralité à l'industrialisation qui modifie les comportements des individus. Durkheim s'interroge sur les fondements du consensus qui pérennise les sociétés et signale que l'état d'anomie de la société n'est pas insurmontable si on ajoute certains ingrédients à la recette du lien social A travers une étude poussée, il met en exergue le rôle prépondérant des groupements notamment professionnels à travers les siècles. [...]
[...] De plus, il est important de souligner une actuelle déperdition du syndicalisme dans certains pays comme la France dont le taux de syndicalisation est faible (environ La société est donc confrontée à une faiblesse des groupements intermédiaires contemporains. Toutefois, les pays Scandinaves, disposant d'une organisation syndicale unique, enregistrent un taux de syndicalisation important .Ces derniers sont plus à même de répondre à l'analyse Durkheimienne car les salariés sont concentrés dans une seule organisation syndicale ce qui entraîne une certaine cohésion. [...]
[...] Il faut donc un niveau sur lequel tout le monde s'accorde L'immixtion de l'Etat qui se mêle de tout dans les relations sociales est encore perceptible de nos jours ce qui empêche une émergence des groupements notamment professionnels. Le problème de l'ingérence et de l'omnipotence de l'Etat est donc un problème intemporel qui ne peut être résolu que par l'intervention d'un groupe de niveau inférieur Son incapacité notoire est vérifiable au regard d'un amoncellement de lois et de réformes notamment sur le règlement de la question sociale. [...]
[...] Ils essayent de répondre aux besoins de leurs membres. Ces groupements professionnels apparaissent, selon lui, comme des remèdes plus ou moins adéquats à l'individualisme ambiant et à l'irréglementation de l'Etat en offrant une perspective de cohésion comme avec l'exemple des corporations. La société contemporaine est actuellement en proie à un effritement du lien social en ce qu'elle semble s'orienter vers la rupture des liens unissant l'individu aux structures corporatives alors on peut judicieusement se demander : dans quelle mesure l'analyse durkheimienne sur les groupements notamment professionnels s'inscrit-elle dans une continuité au regard de la société contemporaine ? [...]
[...] Commentaire de la préface datant de 1902 du livre De la division sociale du Travail d'Emile Durkheim Le ciment des relations sociales est sans aucun doute l'idée de solidarité qui est la plus à même de dévoiler et de défendre les intérêts d'un groupe ou d'une société donné(e). Cette constatation est notamment perceptible dans le domaine professionnel puisque, selon Durkheim, le travailleur, bien loin de rester courbé sur sa tâche ne doit pas perdre de vue ses collaborateurs car la société se doit d'être autre chose que la somme des individualités. [...]
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