Hempel s'intéresse à la vérité en sciences expérimentales. Or, le terme de vérité ne s'applique ni aux hypothèses, ni aux théories, mais seulement aux énoncés qu'on peut dériver logiquement de celles-ci et confronter à des faits (par observation ou expérimentation).
Ainsi, on « testera » une hypothèse, et l'on réservera le terme de « vérifiable » aux implications ou conséquences dérivées d'une hypothèse . Car, comme le disait Carnap, on ne peut jamais « vérifier » une proposition universelle (ce qu'est une hypothèse) : on ne peut jamais s'assurer cas par cas que, dans toutes les circonstances où elle s'applique , elle est vraie. De plus, comme on le verra, de la vérité des implications vérifiables d'une hypothèse, on en peut déduire la vérité de l'hypothèse elle-même. On dira donc qu'en invoquant l'expérience, on ne fait que « corroborer », « confirmer » les lois et théories.
[...] Quantité, diversité et précision des faits qui corroborent une hypothèse En l'absence de faits défavorables à une hypothèse, sa confirmation va croissant avec le nombre de résultats favorables qu'on obtient en la soumettant à des faits, l'apport marginal de chaque fait allant décroissant. Cependant, si chaque fait antérieur a été obtenu par un certain type de test, un résultat obtenu par un autre type peut accroître notablement la confirmation. Car celle-ci dépend du nombre de faits, mais aussi de leur diversité. [...]
[...] Leur contenu empirique est plus grand, et ils sont plus facilement testables. Popper explicite sa conception de la simplicité comme falsifiabilité au moyen de deux critères. Ainsi l'hypothèse selon laquelle l'orbite d'une planète est un cercle et non une ellipse est plus simple parce que pour établir sa fausseté, il faut trouver quatre points non cocycliques (six dans le cas de l'ellipse). D'autre part la première hypothèse implique logiquement la seconde. Le second critère dit donc qu'une hypothèse est plus simple si elle implique la seconde et a donc un contenu empirique plus grand pour des raisons purement déductives. [...]
[...] La nouveauté peut consister dans la découverte d'un fait particulier, par exemple Le Verrier déduit de la théorie newtonienne et des irrégularités d'Uranus l'existence d'une planète, Neptune. Ce fait rend cpte de l'explanandum en vertu de lois déjà admises. Dans d'autres cas le produit de l'explication peut être une loi de couverture. Un problème ne détermine pas par lui-même le genre de découverte requis pour sa résolution. Ainsi Verrier découvrit que Mercure aussi était irrégulière et à déduit l'existence d'une planète qui n'existait pas. [...]
[...] Ainsi, lois et principes théoriques apportent une large gamme de moyens pour mesurer des distances. La distance des systèmes galactiques est ainsi inférée des périodes et brillances apparentes de certaines étoiles de ces systèmes en vertu de certaines lois. La mesure de très petites distances peut utiliser et présuppose la théorie des procédures spectrographiques ainsi que de la méthode de diffraction des rayons x. De plus, si on suit Bridgman, on devrait distinguer différents concepts de température selon que l'on utilise tel ou tel baromètre, puisque dans chaque cas les procédures opératoires sont un peu différentes. [...]
[...] L'explanans contient deux éléments : la loi probabiliste et le contact. Ces deux énoncés n'impliquent pas déductivement l'énoncé explanandum. Celui-ci peut être faux alors que les deux sont vrais. L'explanans implique l'explanandum avec une forte probabilité. Des raisonnements de ce genre sont des explications probabilistes. Comme dans la on explique un événement en le rapportant à d'autres auxquels il est lié par des lois. Mais ici l'explanandum peut être attendu seulement avec une forte probabilité, ou encore avec une certitude pratique C'est ainsi que cette explication satisfait à l'exigence de pertinence. [...]
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