Régis Blachère fait paraître en 1949 cette introduction au Coran. Il poursuit ainsi les travaux
des philologues allemands du XIXème et du début du XXème siècle.
L'auteur répond aussi à une attente : celle d'un public qui, après la Seconde Guerre Mondiale,
veut s'ouvrir au monde oriental et veut comprendre son histoire et sa culture. Il procède
d'ailleurs quelques années après la parution de cet ouvrage, à une traduction critique du Coran.
On peut donc considérer que cet ouvrage, même soixante années après son écriture, reste un
« ouvrage moderne » tant il permet de comprendre, pour les Occidentaux, les bases de la
religion musulmane.
[...] Mais les oppositions au Coran restent des faits isolés avec al-Bayân puis Ali Mohamad décédé en 1850. La sonorité verbale forte du Coran est perceptible même par des Européens ; selon Müller on peut découvrir des strophes dans le Coran, comme avec les Sourates 23 et 58. Régis Blachère réfute l'existence d'une forme strophique évidente dans le Coran, et va ainsi dans le sens de beaucoup de Musulmans refusant de dire que le texte sacré aurait été révélé dans une langue aussi profane. [...]
[...] On a ensuite deux éditions lithographiées à Téhéran en 1828 et à Tibrig en 1833. Enfin, en 1834, Flügel donne à Leipzig une recension avec orthographe modernisée, mais boudée en terre d'Islam. La lecture retenue est celle de Hafç, transmetteur de ‘Açim. La Vulgate établie sous ‘Othman était donc imparfaite mais elle fut améliorée de génération en génération. B. Description de la Vulgate actuelle Le Qur'ân signifie livre contenant la prédication et non prédication Il est divisé en trente parties. [...]
[...] Les historiens considèrent donc que le Coran n'a pas été intégralement projeté par Mahomet mais que sa forme définitive n'émane pas de perpétuels remaniements. On ne peut donc se permettre que d'émettre des hypothèses quant à l'écriture du Coran par Mahomet : ne doit-on pas considérer comme un sacrilège l'entreprise qui vise à copier l'archétype de l'Ecriture divine ? Doit-on faire confiance à la mémoire humaine ? Si on suivait à la lettre la Sourate numéro 27, A nous de le réunir et de le prêcher Allah s'arroge seul le droit de faire ce que nous nous étonnons que le Prophète n'ait pas tenté. [...]
[...] Régis Blachère prête un rôle à al-Hajjaj dans la révision de la Vulgate, notamment parce ce dernier connaissait la lecture et l'écriture, donc était apte à réformer. Mais des lectionnaires se répandent des l'état de la Vulgate s'aggrave car les copies sont fautives. Al-Hajja pense que l'on ne peut plus garder la scriptio defectiva, c'est-à-dire l'écriture défective. On va donc diviser en verset le Coran et s'accorder sur les problèmes d'orthographe. Régis Blachère s'emploie à expliquer l'ensemble des détails sur lesquels sont intervenus les réformes, détails difficiles à comprendre pour des non-arabisants. [...]
[...] Ce sont des additions humaines. Les Hérétiques kharidjites voient dans la sourate Joseph une histoire d'amour, qui n'a rien à faire dans le Coran, selon eux. Schwally précise sur la critique de l'intégrité du Coran n'a que des fondements dogmatiques ou théoriques. Les schismatiques Chi'ites revendiquent la légitimité de Ali et pensent que Abou Bakr, ‘Othman puis les Califes omayyades, voulaient effacer de la Révélation tout ce qui y annoncerait la volonté divine de donner le pouvoir à Ali après la mort de Mahomet. [...]
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