Bhagavadgita, chapitres IV, V et VI, Marc Ballanfat, Krishna, Arjuna, transmigration des âmes, cycle de réincarnation, hindouisme, mahabharata, but de la connaissance, ascèse, renoncement, méditation, Lie Tseu
Le chapitre IV, ou chant IV, est intitulé "De la connaissance des actes". Le chant s'ouvre sur l'explication de Krishna à Arjuna de la transmigration des âmes, que l'on pourrait appeler un cycle de réincarnation. Ceci nous place dans un contexte temporel singulier par rapport au temps linéaire helléno-chrétien occidental, le temps étant cyclique, les actes n'ont donc pas la même influence sur le futur, car si d'un point de vue occidental, un acte achevé est nécessairement passé, ici un acte passé peut se répéter de façon cyclique et son influence et sa portée ont une valeur supérieure.
[...] Pour être très claire pour le sage taoïste ou l'acète hindouiste, une carrière politique n'est pas envisageable. Pourtant lorsque l'on prend le contexte de ce passage qui est le chant du bienheureux (Krishna), au sein du mahabharata, un problème fondamental se pose, car comment Arjuna, notre héros qui est un guerrier en guerre contre ses cousins, peut-il au moment de tirer sa première flèche recevoir une telle leçon sur la connaissance des actes tout en agissant par nécessité en suite ? [...]
[...] Mais si le sage consent aux actes du corps, à quoi ne consent-il pas concrètement ? Pour atteindre l'absolu évoqué plus tôt, Marc Ballanfat décrit le processus comme une rupture personnelle avec le moi pour atteindre un stade plus élevé qui est Soi , (Atman), et que c'est par ce Soi que l'on accède au Brahman , qui est l'absolu. Le moi ici, est assimilable à l'égo, notre désir, et c'est du moi que nait le conflit, ce que l'on retrouve aussi dans la doctrine taoïste notamment chez Lao Tseu, dans la doctrine de la non-dualité, notamment que ce n'est pas par la force que l'on peut obtenir quelque chose, mais par la douceur que l'on peut gagner une guerre en évitant le conflit. [...]
[...] Chant V Le renoncement par l'ascèse Le chant V s'intitule Du renoncement , dans ce chant il s'agit pour Le Bienheureux (Krishna), de répondre à la question d'Arjuna : Tu fais l'éloge, ô Krishna, du renoncement aux actes, mais tu loues aussi l'ascèse. Dis-moi avec certitude quel est le meilleur des deux . Pour donner une image claire, selon le bienheureux, l'ascèse et le renoncement sont les deux faces d'une même médaille, elles sont complémentaires. Encore une fois, même si le terme de renoncement n'est pas présent avec une telle influence, le saint taoïste lui aussi dans sa pratique du non agir renonce à son égo pour se fondre dans le cycle des choses. [...]
[...] Ballanfat dans sa note sur ce vers renoncer au fruit de ses actes ? Ce à quoi Krishna répondra qu'être dans l'absolu par la pratique de l'ascèse c'est pratiquer le renoncement aux actes au sens ou l'ascète n'est pas responsable de ses actes, ses actes ne lui sont plus coller , car il ne se considère pas, plus comme celui qui agit. L'ascèse donc la pratique du yoga , peut se résumer à partir de ces deux chants de la façon suivante, c'est une prise de conscience des forces qui font que les conséquences de nos actes nous collent, donc qu'ils sont influencés par le moi , le désir, la colère, le plaisir, puis vient la conscience de soi, à partir de cela l'ascète, aura une pratique se pliant plus à la spéculation, en agissant sur lui-même pour atteindre Soi , que l'on pourrait appeler pleine conscience, cette pleine conscience de Soi , en tant que parti de l'absolu lui fait accéder à l'absolu de cette façon il se libère du samsara. [...]
[...] On peut donc parler d'agir seul, au même titre que quelqu'un d'affamé devant de la nourriture même si elle n'est pas à son goût quand il n'est pas dans cet état la mangera, non par volonté de manger, mais simplement mangera, même s'il renonce au plaisir du goût ou de la table. Par ailleurs dans la progression du chant, les Upanisads par la voie de Krishna ne sont pas de purs poètes, mais sont aussi lucides, et c'est ainsi que Le Bienheureux surligne qu'il y a des degrés de l'ascèse , et que pour arriver aux renoncements totaux, Doit encore s'appuyer sur les actes. Quand il y est parvenu, il peut alors cesser d'agir . [...]
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