Sur la notion d'avenir : il est difficile d'avoir une vue de ce que sera le futur d'une société, de sa culture, car il est difficile déjà d'en avoir une connaissance d'ensemble telle qu'elle a été et est actuellement.
A ces difficultés s'en ajoute une : nous formons des jugements en fonction de nos dispositions subjectives. Ainsi, la vision plus ou moins objective de la vie dépend de nos succès et insuccès antérieurs. Les hommes vivent le présent et n'ont donc pas assez de recul pour l'apprécier et en déduire un avenir.
Définition de la culture : « La culture humaine – j'entends tout ce par quoi la vie humaine s'est élevée au-dessus des conditions animales et par où elle diffère de la vie des bêtes. » Cette culture a deux faces 1/ Tout le savoir qui a permis à l'homme de pendre possession de la nature, et de répondre aux besoins strictement humains. 2/ Les moyens de régler le rapport des hommes entre eux, notamment dans le cas de la répartition des biens accessibles. Ces deux dimensions ne sont pas sans rapport. En effet un individu peut être utilisé comme outil ou moyen de satisfaction (objet sexuel) par un autre, et l'individu est l'ennemi de la civilisation qui cependant est l'intérêt de l'humanité. Paradoxe : les hommes ne savent pas vivre dans l'isolement, mais se sentent opprimés par les sacrifices nécessaires pour rendre la vie en commun possible. La civilisation doit donc être défendue contre l'individu.
[...] Grâce à cette humanisation, quoique nous soyons toujours soumis, nous ne sommes plus sans espoir. Nous avons des recours. Cela est donc d'abord un soulagement, mais c'est aussi une voie à suivre avec en vue une amélioration. Cette situation n'est pas nouvelle, elle a un prototype infantile dont elle n'est en réalité que la continuation. C'est la même situation que l'enfant en détresse face à ses parents qu'il craint et dont il est assuré de la protection. Il ne crée donc pas seulement des hommes, mais des Dieux, à l'image des parents. [...]
[...] Ces deux dimensions ne sont pas sans rapport. En effet un individu peut être utilisé comme outil ou moyen de satisfaction (objet sexuel) par un autre, et l'individu est l'ennemi de la civilisation qui cependant est l'intérêt de l'humanité. Paradoxe : les hommes ne savent pas vivre dans l'isolement, mais se sentent opprimés par les sacrifices nécessaires pour rendre la vie en commun possible. La civilisation doit donc être défendue contre l'individu. La société protège ainsi la communauté contre les impulsions hostiles des hommes. [...]
[...] C'est la 1re forme de divinisation de la nature. (Attention distinction divin /religion). La religion est plus large, et elle est un rapport à un dieu humain et non animal. La motivation psychanalytique de la formation de la religion est alors à rechercher dans la condition infantile. Il faut voir alors ce qu'est la vie psychique du petit enfant. Il cherche à satisfaire ses besoins narcissiques. C'est pourquoi la mère devient le 1er objet d'amour puisqu'elle nourrit. C'est le 1er rempart, puis c'est le père car il est plus fort. [...]
[...] Or ils étaient plus ignorants que nous. Et ils croyaient en des choses que l'on a pu saisir comme fausses depuis. nous avons des preuves qui datent des temps primitifs. Or ces écrits portent plutôt la marque de l'incertitude. Il est défendu de poser la question de l'authenticité. Cette 3e raison éveille nos soupçons et prouve la base incertaine des convictions religieuses. On en arrive à un curieux paradoxe : le patrimoine culturel qui a le plus de valeur, les idées religieuses qui ont pour fin d'expliquer et de nous réconcilier avec le monde, est en même temps ce qui est fondé sur le moins de preuves. [...]
[...] Cependant, ce semble illusoire. Il semble plutôt que toute civilisation doit s'édifier sur la contrainte et le renoncement aux instincts. En effet il y a chez tout homme des tendances destructrices et donc antisociales. L'édifice de la civilisation ne peut donc se soutenir sans une certaine dose de contraintes. En effet les hommes n'aiment pas le travail et les arguments n'ont aucun impact sur les passions. Chapitre 2 : Contrainte extérieure et contrainte intérieure On passe donc de la civilisation perçue sur le plan économique (distribution des richesses) au plan psychologique. [...]
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