Ptolémée se présente comme un auteur dont les aspects de ses écrits sont multiples. Il toucha de nombreux domaines : philosophie, astronomie, astrologie, géographie, optique, musique, etc., qui furent inclus dans ses écrits. Germaine Aujac a souhaité livrer des explications sur certaines des recherches de Ptolémée afin de fournir une explication plus poussée sur le monde qui nous entoure.
Introduction : Claude Ptolémée est un auteur ayant vécu sous le Haut Empire dans une Égypte devenue province romaine. Il est le dernier grand représentant de la science grecque, celle prenant pour objet d'étude le monde qui nous entoure. Même touchant à une grande palette de domaine, il est surtout spécialiste du cosmos : il désigne l'univers, composé de la terre et du ciel, des hommes et des astres. Chez les Grecs, la connaissance de la terre passe donc par l'astronomie et la géographie. Trois œuvres majeures s'illustrent dans la carrière scientifique de Ptolémée : la syntaxe mathématique (ou Almageste) avec une étude géométrique des composantes du système terre-ciel, l'Apotélesmatique (ou Tétrabible) qui présente un tableau des influences astrales sur les pays et leurs habitants, le Guide géographique (ou la Géographie) qui donne la technique de réalisation d'une carte générale et des cartes régionales, du monde habité avec les extensions récentes à son époque. Le point commun de ces ouvrages est donc l'étude et la représentation du monde habité. Ils montrent tous les moyens de connaissance dont disposaient les Grecs afin de poser leur propre problématique, de poser leurs approximations, leurs goûts pour les représentations matérielles.
[...] Toujours dans son premier chapitre, Ptolémée traite du système géocentrique qui tire sa dénomination du rôle et de la situation de la terre dans l'univers. Les arguments de Ptolémée pour prouver la sphéricité de la terre sont ceux tirés des phénomènes astronomiques ou de l'expérience des navigateurs arrivant en vue du côté. Ptolémée accorde une grande place du raisonnement par l'absurde : il montre que la terre ne peut être ni plate, ni creuse, ni triangulaire, ni quadrangulaire, ni polygonale, ni cylindrique : elle est donc forcément sphérique. [...]
[...] C'est donc le climat politique, philosophique et scientifique dans lequel vécut Ptolémée. Chapitre 1 : Le globe terrestre au centre de la sphère céleste La syntaxe mathématique La syntaxe mathématique est une syntaxe ordonnée et une mise à jour des connaissances, acquises par la géographie et l'arithmétique sur le système du monde et ses différentes composantes. Les deux domaines essentiellement traités sont l'astronomie et la géographie. Par Mathématique, Ptolémée entend l'étude du mouvement du corps céleste (astronomie) et, plus généralement, l'étude du système du monde (cosmographie). [...]
[...] La carte plane, elle, donne à l'observateur l'impression qu'elle est dessinée sur une sphère. Plusieurs procédés possibles sont possibles pour cela, ils ont chacun leurs défauts et leurs qualités. On a la projection orthogonale (le système le plus simple et le plus ressemblant) et la projection conique (les méridiens y sont représentés par des droites convergeant vers un point supposé être le pôle nord et les parallèles par des arcs de cercle prenant ce pôle pour centre). Ptolémée aborde également la carte dans la sphère armillaire, qui est l'instrument le plus commode pour imiter d'abord, expliquer ensuite, le fonctionnement du système terrestre dans l'hypothèse géocentrique. [...]
[...] Les principales mises à jour concernent les expéditions sahariennes (extension vers le sud, Ptolémée fixe donc la largeur du monde habité à 80 degrés environ), et la route de la Soie. La route de la soie entraine une extension en Extrême-Orient. Ptolémée conteste le résultat de Marin, car selon lui il ne tient pas compte ni des sinuosités de la route ni des irrégularités qu'imposent la progression, les difficultés du terrain ou les conditions climatiques. Ptolémée s'intéresse également aux itinéraires maritimes vers la Chine. [...]
[...] L'une des différences importantes qui distinguent les cartes générales dressées d'après Ptolémée et celles proposées par Eratosthène ou Strabon, c'est que le monde habité n'est plus représenté par une île en forme de chlamyde. La carte de Ptolémée se présente donc comme le simple fragment d'un ensemble compact de terres. Elle contient un certain nombre de mers fermées, qui sont : la Méditerranée, la mer Caspienne, la mer de l'Inde Et Ptolémée poursuite en affirmant que la Lybie touche à l'Asie. [...]
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