Nous avons tous eu envie, un jour ou l'autre d'une chose que nous n'avions pas, qu'il s'agisse d'un objet matériel, d'un être, un statut social… Or une fois notre désir assouvi, il n'est pas rare de ressentir un profond sentiment de déception et de voir alors un nouveau désir apparaître. Ainsi le désir s'impose comme un obstacle au bonheur, telle est la thèse développée par Arthur Schopenhauer, philosophe allemand du XIXe siècle dans son œuvre Le Monde comme volonté et comme représentation.
Mais le désir empêche-t-il véritablement l'accès au bonheur ? Cette question en soulève beaucoup d'autres. Nous pouvons également nous demander s'il est possible de véritablement satisfaire un désir, si la satisfaction du désir permet d'accéder au bonheur, si le désir se fait plus souffrance que plaisir. Et enfin si l'homme doit renoncer à ses désirs pour être heureux ou se contenter d'être un « éternel insatisfait ».
[...] Se rapprochant de Schopenhauer dans la souffrance ressentie après la satisfaction Rousseau prône un bonheur dans l'attente de la satisfaction du désir, qui lui ne peut pas être déçu. Tandis que pour Spinoza le désir sert à notre conservation, l'homme est conditionné pour continuer à exister, à survivre à travers ses désirs et ses espérances même s'il en souffre, cette souffrance ce manque est la preuve même de son existence. Les exemples cités sont ceux de la mythologie, ils font partie des tourments de l'enfer et l'image des Danaïdes fut déjà utilisée par Platon dans Gorgias pour illustrer l'impossible satisfaction des désirs pour l'homme. [...]
[...] Ainsi le désir s'impose comme un obstacle au bonheur, telle est la thèse développée par Arthur Schopenhauer, philosophe allemand du XIXe siècle dans son œuvre Le Monde comme volonté et comme représentation. Mais le désir empêche-t-il véritablement l'accès au bonheur ? Cette question en soulève beaucoup d'autres. Nous pouvons également nous demander s'il est possible de véritablement satisfaire un désir ? Si la satisfaction du désir permet d'accéder au bonheur ? Si le désir se fait plus souffrance que plaisir ? [...]
[...] Le fait de désirer est un obstacle au bonheur idéal, car nous sommes asservis à l'impulsion du désir Que ce soit avant que le désir soit assouvi puisque nous sommes dans l'attente de la satisfaction, ou après puisqu'il n'est pas rare qu'il soit déception, parfois ennui qui va ensuite laisser place à un nouveau désir à satisfaire. Il nous est impossible d'accéder au véritable repos de l'âme puisque celle-ci subit privations et souffrances sans cesse renouvelées. Le désir apparaît paradoxalement comme la condition du bonheur puisqu'il nous faudrait l'assouvir pour l'atteindre et l'obstacle au bonheur puisqu'il est déception par la suite. Craindre le malheur ou chercher la jouissance, c'est en réalité un l'espoir même d'une vie heureuse qui ne soit pas marquée par le malheur est conditionné par nos désirs. [...]
[...] Puisque l'homme désire forcément, ne vaudrait-il pas mieux, à l'instar de Descartes, changer l'ordre de ses désirs que changer l'ordre du monde ? [...]
[...] Ceux-ci nous amènent à penser que tant que l'homme désira, tant que l'homme subira ses désirs, l'homme soufrera car il n'atteindra pas le repos, la sérénité soit le véritable bonheur. Pour Schopenhauer les plaisirs ne sont que de simples illusions, des apaisements éphémères. Le bonheur qui constitue le véritable repos de l'esprit est un repos momentané puisqu'il est sans cesse dérangé par l'apparition de nouveaux désirs. Il nous expose donc ici une vision bien pessimiste des désirs. Pourtant leur place dans l'existence de l'homme reste primordiale. [...]
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