- Schopenhauer est souvent considéré comme un philosophe sombre et pessimiste.
- Sa pensée est presque toujours rigoureusement argumentée en vue d'une démonstration précise. Il est très attentif à la logique des discours.
- Schopenhauer chercherait de subtiles observations sur la logique en tant que telle, sur les modalités du jugement, ou sur l'apport des mathématiques dans la constitution des formes de raisonnement.
- L'art d'avoir toujours raison est publié en 1864.
- L'originalité de ce petit traité est d'analyser, dans la tradition d'Aristote, une forme de discours que la philosophie avait délaissée depuis l'Antiquité qui est pourtant la plus proche de l'usage du langage et que nous faisons quotidiennement.
- Il s'agit de cet art du dialogue que l'on appelle la controverse.
- Rien n'est plus habituel que cet échange entre 2 ou plusieurs interlocuteurs et au cours duquel se décide la maîtrise de l'un des deux. Et, cependant, cette mise à l'épreuve de notre pouvoir de persuasion dans notre rapport avec autrui exige une connaissance des ressources de notre langage et donc une certaine logique.
- L'intérêt de cet écrit est de s'attacher à une manière d'exercer le discours que la philosophie moderne a complètement négligé.
- Schopenhauer ne nourrit aucune illusion sur la vanité des hommes. Ce qui domine dans le dialogue est la volonté de s'affirmer, de faire prévaloir une « vanité innée » au détriment d'une vision objective des choses.
- L'exigence de la vérité apparaît comme le cadet des soucis de la plupart des hommes.
- Afin de parvenir à avoir raison, Schopenhauer propose une série de situations de controverses, d'échanges d'arguments, d'où l'on pourra définir ce qu'il appelle des stratagèmes.
- Le seul objectif étant en effet de vaincre l'autre.
[...] - L'art d'avoir toujours raison est publié en 1864. - L'originalité de ce petit traité est d'analyser, dans la tradition d'Aristote, une forme de discours que la philosophie avait délaissé depuis l'Antiquité qui est pourtant la plus proche de l'usage du langage et que nous faisons quotidiennement. - Il s'agit de cet art du dialogue que l'on appelle la controverse. - Rien n'est plus habituel que cet échange entre 2 ou plusieurs interlocuteurs et au cours duquel se décide la maîtrise de l'un des deux. [...]
[...] Dans les règles de ce combat, on ne doit pas tenir compte de la vérité objective parce qu'on ignore la plupart du temps où elle se trouve. Savoir qui détient la vérité n'importe pas dans la dialectique. Le vrai concept de la dialectique est celui qui a déjà été établi : joute intellectuelle pour avoir toujours raison dans la controverse. Il serait même plus juste de parler de dialectique éristique. Rq : la mission de la dialectique scientifique est d'élaborer et d'analyser les stratégies de la malhonnêteté dans la controverse afin, que, dans les débats réels, on puisse les reconnaître immédiatement et les réduire à néant. [...]
[...] Rq : l'opinion commune Ce sont d'abord 2 ou 3 personnes qui l'ont admise avancée et affirmée. On a ensuite eu la bienveillance de croire qu'elles l'avaient examinée à fond, en étant sûrs de la compétence suffisante de celles-ci. Quelques autres se sont également mis à adopter cette opinion. Un grand nombre de personnes se sont ensuite fiées à ces idées. Leur paresse les incite en effet d'abord à croire d'emblée les choses plutôt que de se donner le mal à les examiner. [...]
[...] Selon lui, Aristote est certes conscient de la distinction très nette entre la vérité objective d'une thèse et la façon de l'imposer ou de la faire accepter, mais ne distingue pas assez clairement pour n'attribuer à la dialectique que cette dernière fatalité. Selon Schopenhauer, il faut bien distinguer logique de dialectique. - la logique est la vérité objective dans la mesure où elle est formelle. - La dialectique est l'art d'avoir raison. Attention : on a beau dire que la controverse ne doit viser à rien d'autre qu'à faire surgir la vérité ; le problème c'est qu'on ne sait pas encore où elle se trouve et qu'on se laisse égarer par les arguments de l'adversaire et par les siens propres. [...]
[...] La dialectique ne doit accepter comme finalité dans sa définition que l'art d'avoir toujours raison et non la vérité objective. Attention : étudier la controverse revient à faire l'étude d'un domaine encore vierge. C'est pourquoi les principes livrés dans cette étude sont à améliorer avec l'expérience. Base de toute dialectique 2 modes pour réfuter une thèse : - ad rem : démontrer que cette thèse n'est pas en accord avec la vérité objective absolue. - Ad hominem /ex concessis : démontrer que cette thèse contredit la vérité subjective relative méthodes pour réfuter une thèse : - réfutation directe : attaquer la thèse dans ses fondements, démontrer qu'elle n'est pas vraie. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture