La parabole des ouvriers de la onzième heure est une parabole bien connue, notamment parce qu'elle interpelle aujourd'hui encore par sa finale où tous reçoivent le même salaire. Ceux qui ont travaillé toute la journée crient à l'injustice : « ces derniers n'ont travaillé qu'une heure, et tu les traites à égal de nous, qui avons supporté le poids du jour et de la chaleur».
N'est-ce pas, en toile de fond, une invitation à poser un autre regard sur chaque Homme et sur l'activité humaine, une invitation à avoir sur l'homme le regard de notre Dieu, une invitation à ne pas évaluer l'homme à la seule mesure que nous connaissons, celle de la rentabilité, voire encore celle de l'appât du gain ?
La parabole des ouvriers montre que les récompenses pour le service dans le Royaume de Dieu ne s'évaluent pas par des critères de compétitivité ou de productivité, mais plutôt sur la base de nos besoins et de la bonté de Dieu.
En d'autres termes, cette parabole veut nous faire sortir d'une conception "marchande" de notre relation à Dieu mais également avec les Hommes. Dieu accueille tout le monde, les enfants, les pécheurs, les prostituées, qui n'ont à présenter que leur pauvreté ; il les aime à égalité et il provoque ainsi la jalousie des bien-pensants qui s'imaginent se prévaloir de leurs bonnes œuvres pour revendiquer les faveurs de Dieu.
[...] (Mt 20, Il sortit vers la troisième heure (Mt 20, Etant sorti vers la onzième heure (Mt 20, 6). Deuxièmement l'entente ; il convint avec eux d'un denier . (Mt 20, et je vous donnerai ce qui est juste (Mt 20, et il fit de même (Mt 20, 5). Enfin, troisièmement, l'envoi ; et les envoya à sa vigne (Mt 20, allez, vous aussi, à ma vigne (Mt et 20, 7). Dans la deuxième partie de la parabole (à savoir la rémunération), le maître de maison ne procède pas lui-même aux opérations, contrairement à la partie précédente où il joue un rôle central. [...]
[...] Analyse d'un extrait de l'Evangile : La Parabole des ouvriers de la onzième heure Matthieu 20, 1-16 Parabole des ouvriers de la onzième heure Matthieu 20, 1-16 Mt 20 Car le Royaume de Dieu est semblable à un maître de maison qui sortit de grand matin afin d'embaucher des ouvriers pour sa vigne. Mt 20 Il convint avec eux d'un denier pour la journée et les envoya à sa vigne. Mt 20 Il sortit vers la troisième heure, et il en vit d'autres qui se tenaient sur la place du marché sans travail. [...]
[...] Le Règne et le salut dont le Dieu de Jésus a pris l'initiative viennent rejoindre en profondeur les désirs humains. Mieux encore, les avances de Dieu ne viennent pas seulement rejoindre nos désirs, mais encore les agrandir et les dépasser, en témoigne le salaire inespéré remis aux ouvriers de la onzième heure. Dieu offre à tous . Six heures du matin, neuf heures, midi, trois heures de l'après-midi, cinq heures ; pour Dieu, insiste la parabole, il n'est jamais trop tard. [...]
[...] Il s'agit d'embaucher largement, quelle que soit l'heure, pour que la vendange soit réussie. Le contexte littéraire Cette parabole nous parvient comme un élément de réponse faite par Jésus à la question précédemment posée par Pierre : Voici que nous avons tout abandonné et t'avons suivi ; que nous en reviendra-t-il donc ? (Mt 19, 27). La parabole illustre l'enseignement sur la rétribution donné par Jésus aux disciples à l'occasion de cette question Les destinataires Il peut y avoir deux types de destinataires. [...]
[...] Tu verses une rétribution quels que soient les mérites. Devenir ouvrier, employé à la vigne suffit. Tu sais accueillir et inviter sans sélection préalable. Les compétences et les curriculum vitae te sont égaux. Tu ne supportes aucune exclusion, aucune ségrégation, aucun privilège. Aussi, je me réjouis quand des chômeurs substituent au désespoir l'appétit de vie, quand ils acceptent de participer à la vie sociale. Je me réjouis quand ils découvrent ou retrouvent le sens d'un avenir à écrire, reliés à d'autres. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture