Mircea Eliade est né à Bucarest en 1907, de 1928 à 1932 il séjourne en Inde, où il prépare son doctorat : Le Yoga, immortalité et liberté. Il publiera ensuite bon nombre d'ouvrages qui le hisseront au rang de chef de file de la jeune génération roumaine, et ce dès l'âge de 30 ans. Il enseignera de 1956 à sa mort à l'Université de Chicago, il sera d'ailleurs nationalisé américain en 1970 ; il décède à Chicago en 1986.
Mircea Eliade se spécialise dans l'étude comparative des mythes et des religions. Il s'est constamment interrogé sur le sacré, il rassemblait de nombreuses fiches sur les mythes, les superstitions, les symboles et les rites. Il pensait que l'homo religiosus se dissimulait derrière la religion chrétienne, et que les réelles croyances de cet homo religiosus s'assimilaient plus à la religion de l'immanence, à la sacralisation du monde, ou encore au temps cosmique de répétition et de l'éternel retour.
L'ouvrage étudié ici nous présente le mythe, explicité suivant plusieurs théories et exemples selon les différentes sociétés. Ce travail de comparaison est peut-être hérité d'un des maîtres à penser de Mircea Eliade, Bogdan Hasdeu, qui lui s'est beaucoup intéressé aux folklores.
Le livre, écrit à l'époque pour la collection « World Perspective », en 1962, rassemble plusieurs observations qu'avait déjà faites Mircea Eliade dans certains de ses ouvrages et parutions. Cet ouvrage a une portée assez générale, de présentation et description du mythe, ainsi que de sa fonction. Aussi la problématique pourrait être la suivante : Quelles sont les multiples facettes du mythe et quel est son rôle dans les différentes sociétés humaines ?
[...] - Jung Carl Gustav, psychiatre également, dans son ouvrage Psychologie de l'inconscient, écrit en 1912, a explicité les parallèles existants entre les mythes anciens et les fantasmes psychotiques. - L'anthropologue Roger Caillois, dans Le mythe et l'homme, écrit en 1938, s'intéresse à la manière dont l'homme projette des formes symboliques dans une expression mythique. - Marcel Griaule, un ethnologue français, montre dans Dieu d'eau, entretiens avec Ogotemmêli, publié en 1948, toute la richesse des mythes dogons, et infirme le supposé simplisme de la pensée africaine. - D'autre part, l'anthropologue Claude Lévi-Strauss a fait du mythe un de ses principaux sujets de recherche. [...]
[...] Chapitre VIII, Grandeur et décadence des mythes : Grâce aux mythes, et à l'expérience du sacré qu'ils confèrent, des valeurs absolues se dégagent, qui peuvent guider l'homme car celui-ci a accès à ce sacré. Les mythes ne sont pas ces symboles de l'immobilisme qu'on pourrait imaginer, au contraire, ils incitent sans cesse l'homme à créer, en lui garantissant que ce qu'il fera a déjà été fait dans un temps primordial. Le mythe permet à l'Homme de communiquer avec le monde, toute chose a son histoire, son mythe : arbre, rocher, animal Le mythe n'est pas une garantie de bonté, il donne simplement un sens à l'existence. [...]
[...] De toute manière, les mythes de catastrophes finales annoncent la plupart du temps une recréation du monde. Dans les religions orientales, la création et la destruction du monde est cyclique, les commencements sont idéalisés ; les hommes ne jouent pas de rôle dans les créations, même les dieux ne sont que les instruments du processus cyclique. Dans la culture judéo-chrétienne, la fin du monde, tout comme la cosmogonie, est unique, et seuls les élus, les bons, sont sauvés, c'est donc un triomphe de l'histoire sainte, le paradis terrestre qui sera alors créé n'aura plus de fin ; avant la nouvelle création, le monde est dominé par le chaos, l'antéchrist. [...]
[...] L'existence du mythe donne un véritable sens à la vie des hommes, puisqu'il raconte leur histoire, ainsi que celle du monde qui les entoure. Cet ouvrage nous présente de façon générale ce qu'est le mythe, ainsi nous pouvons découvrir les différents aspects qu'il contient, et ce livre peut être un point de départ à une recherche plus poussée. Les nombreuses comparaisons que fait l'auteur entre différentes civilisations nous montrent que le mythe est présent partout et toujours, la civilisation occidentale moderne en possède encore un des aspects principaux : cette volonté de sortir de son temps historique par la lecture du récit. [...]
[...] L'ouvrage étudié ici nous présente le mythe, explicité suivant plusieurs théories et exemples selon les différentes sociétés. Ce travail de comparaison est peut-être hérité d'un des maîtres à penser de Mircea Eliade, Bogdan Hasdeu, qui lui s'est beaucoup intéressé aux folklores. Le livre, écrit à l'époque pour la collection World Perspective en 1962, rassemble plusieurs observations qu'avait déjà faites Mircea Eliade dans certains de ses ouvrages et parutions. La problématique Cet ouvrage a une portée assez générale, de présentation et description du mythe, ainsi que de sa fonction. [...]
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