Lorsque, dans Le Banquet, la proposition fut faite de parler de l'amour, Socrate dit : « Comment me récuserais-je, moi qui prétend ne m'y connaître qu'en amour ? » . Comment se fait-il que celui qui a l'habitude de dire « tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien » peut-il affirmer s'y connaître en amour ? Nous voyons ici que Socrate, et Platon à travers lui, entretient une relation particulière avec l'amour. Qu'est-ce que la philosophie, sinon l'amour de la sagesse et le désir de connaître ? La philosophie n'est donc qu'une forme supérieure de l'eros, le désir, créateur de l'univers. L'amour occupe ainsi une place importante, au sein du corpus philosophique de Platon. Mais l'Amour n'a pas un sens unique chez Platon, et c'est à divers endroits que l'on retrouve ce thème, qui va être traité de différentes manières. En effet, dans Le Banquet, nous allons assister à un véritable éloge de l'Amour, élaboré par les convives réunis autour d'une table propice à la discussion. C'est de l' « amour érotique » dont il va être question, avec un hommage appuyé à l'homosexualité, partagé par tous les convives. Dans Le Phèdre, l'amour va être moral, tandis que La République va être le lieu de l'analyse de l'amour au sein de la cité.
[...] Qu'est-ce que la philosophie, sinon l'amour de la sagesse et le désir de connaître ? La philosophie n'est donc qu'une forme supérieure de l'eros, le désir, créateur de l'univers. L'amour occupe ainsi une place importante, au sein du corpus philosophique de Platon. Mais l'Amour n'a pas un sens unique chez Platon, et c'est à divers endroits que l'on retrouve ce thème, qui va être traité de différentes manières. En effet, dans Le Banquet, nous allons assister à un véritable éloge de l'Amour, élaboré par les convives réunis autour d'une table propice à la discussion. [...]
[...] L'amour, sujet central du Banquet est donc analysé par les différents convives. Phèdre, disciple assidu des sophistes, commence donc son éloge par décrire les origines d'Erôs, dieu de l'amour. Selon Phèdre, Erôs n'est pas le dieu jeune que l'on se figure habituellement, mais le plus vieux d'entre eux, puisqu'il est à l'origine du monde. C'est grâce à lui en effet que le Ciel et la Terre se sont assemblés pour donner naissance au monde tel que nous le connaissons. Pour appuyer ses thèses, il cite Parménide qui dit : de tous les Dieux, l'Amour fut le premier qu'elle conçut C'est notamment par le beau que la vertu est atteinte, et par l'amour que les choses belles sont accomplies. [...]
[...] Leur ubris conduira Zeus à les punir en les séparant en deux. Depuis, chaque moitié cherche son autre moitié, ceux qui descendent des androgynes cherchent leur moitié chez un sexe différent du leur, tandis que ceux qui descendent des hommes et des femmes recherchent une moitié de leur propre sexe. Nous avons donc pour la première fois une assimilation de l'Erôs à l'instinct sexuel qui pousse les hommes et les femmes dans les bras de leurs moitiés. Vient ensuite le discours empreint de sophisme d'Agathon, qui est sûrement une parodie de Platon afin de ridiculiser les sophistes. [...]
[...] Phèdre nous fait ainsi un éloge de l'amour comme principe créateur du monde, inspirant vertu et courage. Pausanias va distinguer quant à lui deux formes de l'amour. En effet, selon Pausanias, l'amour n'est pas un, mais double, et il faut distinguer l'amour vulgaire du vrai amour, qui ne concerne que les jeunes hommes. Pausanias fait ici le premier l'éloge de l'homosexualité, qui permet aux jeunes gens de s'instruire, leur fait rechercher la sagesse et la vertu. Eryximaque, le médecin, va reprendre la distinction de Pausanias entre les deux amours pour caractériser le pouvoir d'Erôs. [...]
[...] Prenant à contre-pied ce qui vient d'être dit par les différents orateurs, Socrate soutient la thèse selon laquelle l'amour n'est ni beau ni laid, mais est au contraire un moyen terme, un intermédiaire entre les deux, comme l'opinion juste est le moyen terme entre la science et l'ignorance. C'est parce que l'Amour est désir du beau, qu'il n'est pas le beau lui-même. De ce fait, l'Amour n'est pas un dieu, puisque les dieux sont bons et beaux, mais un intermédiaire entre les dieux et les hommes, un démon. [...]
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