Amartya Sen est né en Inde en 1933. Economiste de formation, il a reçu en 1998 le prix Nobel d'économie pour son travail sur « l'économie du bien être », branche qui étudie le bien-être matériel à l'échelle de l'individu dans le but de déterminer la capacité d'une économie à allouer les ressources, ainsi que les conséquences de cette allocation sur la distribution des revenus. Ses principaux travaux portent sur le rapport entre l'économie et le développement humain. Il fut directeur du Trinity College à la faculté de Cambridge de 1998 à 2004, aujourd'hui il enseigne à l'université de Harvard. Parmi une importante production intellectuelle, il a publié en 1982 Poverty and Famines : An Essay on Entitlements and Deprivation, en 1987 Commodities and Capabilities, en 2000 Repenser l'inégalité et Un nouveau modèle économique, en 2004 L'économie est une science morale et en 2005 La démocratie des autres.
[...] L'Afrique a souffert de dominations autoritaires et militaires successives, cette souffrance a stimulé l'aspiration à la démocratie des peuples : Dans les années 50 ce pays avait un équilibre favorable à la démocratie mais la guerre froide en stimulant le jeux des alliances militaires a laissé le pays en proie à de chefs qui se sont appuyés sur la force Un héritage multiculturel Afin de montrer les racines multiculturelles de la démocratie, A.Sen s'appui sur l'erreur consistant à ne retenir qu'un héritage d'essence occidentale présent en Grèce antique concernant la pratique du vote et des élections. Or, la démocratie ne puise pas la globalité de ses racines en occident. [...]
[...] En Inde, Nehru prônait la tolérance et encourageait le débat public et le pluralisme avec la Constitution multipartite. L'idéal du débat public repose sur deux principes cruciaux : la tolérance à l'égard des points de vues différents et l'encouragement à la discussion (Partie p 26). Le philosophe Maimonide contraint de quitter une Europe intolérante trouva refuge et tolérance dans le monde arabe. G.Bruno fut brûlé pour hérésie en 1600 à Rome tandis qu'Akbar un empereur mongol s'exprimait sur la tolérance. [...]
[...] A travers cette réflexion Amartya Sen s'est attaché à montrer que nous commettons trop souvent l'erreur consistant à nous approprier la Démocratie du fait de son origine grecque et des révolutions américaine et européenne, or l'histoire a attesté elle-même que celle ci n'est pas innée encore moins acquise. L'idée centrale développé par l'auteur est que la démocratie est à la fois un processus et une construction qui ne repose pas sur le seul suffrage universel. Si elle puise de façon indéniable certaines racines de l'héritage grec, ses origines sont repérables dans d'autres civilisations et d'autres cultures. [...]
[...] Sen reprend une solution que Tocqueville apportait lui-même, à savoir que pour protéger la démocratie il est nécessaire de dynamiser le débat public. Ainsi, en humaniste, l'auteur a essayé d'analyser la démocratie en adoptant à la fois les postures de l'économiste, du sociologue et du philosophe, une entreprise riche et intéressante. Parfois sa réflexion manque de rigueur scientifique lorsqu'il utilise des adjectifs flous au sujet de données historiques tels :environ, à peu près mais qu'on ne s'y trompe pas en 1998 A.Sen fut récompensé du prix Nobel d'économie, en 2000 il publie Un nouveau modèle économique dans cet ouvrage il reprend les thèses qui lui ont valu cette reconnaissance il replace les questions économiques dans leur dimension éthique : La croissance de la production et l'accumulation du capital ne sont pas les composantes uniques de l'amélioration du bien être humain. [...]
[...] Au VII éme siècle au Japon, le prince bouddhiste Shotoku fut l'initiateur d'une constitution libérale dans laquelle était stipulait que les décisions importantes ne devaient pas être prises par un seul homme. L'auteur démontre que la suprématie en matière de tolérance et de discussion n'est pas un phénomène d'essence occidental mais planétaire. A travers cette première étude A.Sen a désiré montrer que l'usurpation impérieuse d'un héritage global (partie est une négligence à l'égard de l'héritage intellectuel des sociétés orientales, pour lui il s'agit d'une erreur conceptuelle, pour continuer son analyse il revient maintenant sur cette erreur et s'interroge sur l'universalité de la démocratie. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture