La quête de reconnaissance consiste à placer son registre d'action dans le registre de l'être, de l'identité, de la subjectivité. Ce phénomène est apparu par le biais des luttes anticolonialistes et des luttes féministes.
La quête de reconnaissance est un trait majeur de l'époque actuelle : lutte de reconnaissance en tant qu'individu particulier et pas comme avant en tant que membre d'un groupe social plus ou moins stigmatisé, sentiment universel que nous ne sommes pas assez reconnus (...)
[...] Toute identité est en effet en rapport avec une collectivité. On désigne l'homme comme universel mais c'est en fait l'identité majoritaire qui est devenue naturellement l'identité universelle et qui s'impose à toutes les identités minoritaires. Aujourd'hui, le multiculturalisme ne permet pas de répondre à l'attente de reconnaissance minorités, car elles sont toujours conçues comme des particularités, des singularités. [...]
[...] Les ordres de reconnaissance se hiérarchisent redéfinissent en fonction des degrés de légitimation des mondes sociaux. L'individu devenu de plus en autonome doit circuler d'un espace de socialisation à un autre, et donc il est confronté a une multiplicité de grammaires de la reconnaissance hiérarchisées entre elles selon les situations économiques, social politiques. Cela provoque nécessairement des conflits de reconnaissance. Les guerres de reconnaissance sont à l'origine de violences, de phénomènes de domination, d'inégalités toujours plus grandes entre des groupes sociaux à distance les uns des autres et qui se construisent dans des accès différenciés aux ressources, mais également aux savoirs, capacités et compétences. [...]
[...] Il s'agit de la fabrication d'épreuves personnelles pour tester sa légitimité a vivre, dans une tentative paradoxale de reprendre le contrôle. Ces rites ordaliques interrogent une instance métaphysique et puissante la mort. Si la sociologie hésite à faire entrer la reconnaissance dans son champ d'étude, c'est que cela impliquerait pour cette discipline d'intégrer la question des dimensions psychologiques de la condition humaine. Qualités du travail et critique de la reconnaissance Pour M. Lallement, le monde du travail est un puissant révélateur des pathologies et des enjeux liés à la reconnaissance. [...]
[...] Le déshonneur ou indignation ressentis par l'acteur qui voit son identité niée ne rencontrent pas de moyens institutionnels adéquats qui permettraient de les définir comme une agression socialement condamnable, ou de mécanismes permettant la reconstruction de cette intégrité morale. Grammaire de la reconnaissance, individuation et ordres sociétaux L. Roulleau-Berger affirme que les êtres humains sont contraints, par le biais de la flexibilité et de la mobilité, à se déplacer d'un monde soi un autre, et ils sont alors confrontés à une pluralité d'ordres normatifs et de grammaires de la reconnaissance: Les grammaires de la reconnaissance se construisent partir d'épreuves d'injustice économiques et culturelles. [...]
[...] La quête de reconnaissance : nouveau phénomène social total Sous la direction d'Alain Caillé (2007) L'auteur Sociologue français né en 1944 à Paris, Alain Caillé est professeur de sociologie à l'Université de Paris X. Membre di directoire de l'école doctorale Economie, Organisations et Société, il est également co-directeur du SOPHIAPOL Laboratoire de sociologie, philosophie et anthropologie politiques de l'Université Paris X-Nanterre. Alain Caillé a fondé le MAUSS (Mouvement Anti-Utilitariste dans les Sciences Sociales) en 1981, et dirige li revue du MAUSS, publiée aux éditions La Découverte. [...]
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