Je vais tenter d'examiner dans ce paper les problèmes que pose dans La richesse des nations, l'analyse de la division du travail.
Une tradition d'interprétation du chapitre 1 de La richesse des nations considère que Smith y distingue deux types de division du travail : la division sociale du travail ou DST (division du travail entre marchands) et la division technique du travail ou DTT (à l'intérieur d'un espace privé, la fabrique). Ma vision du texte est toute autre. Elle est fondée sur l'idée selon laquelle ce chapitre 1er ne décrit qu'une seule forme de la division du travail, la division sociale, mais qu'il ne s'agit nullement d'une confusion
[...] C'est donc bien en tant que marchands d'épingles, et non en tant que travailleurs salariés par un maître qu'ils acquièrent leur détermination sociale. Soulignons maintenant que la "fabrique d'épingles", souvent présentée comme une représentation saisissante de la révolution industrielle naissante est entièrement décrite comme si elle fonctionnait dans les "temps primitifs", puisque l'absence de tout maître est remarquable. De telle sotte que tout se passe "comme si" l'allocation des tâches entre les postes de travail était entièrement décentralisée. Les travailleurs de la fabrique semblent produits indépendamment les uns des autres, et ne sont coordonnés par aucune instance centrale. [...]
[...] Si la description de la fabrique d'épingles est ainsi prise comme exemple type d'organisation distincte du marché, sa singularité reposerait sur des arguments technologiques et l'interdépendance des processus techniques. C'est pourquoi les travaux contemporains s'orientent vers une spécifité plus organisationnelle de l'intégration. Or nous avons tenté de montrer que la division du travail chez Smith ne renvoie pas à la catégorie de technique de production car elle ne décrit pas l'organisation de la production. De ce fait, le texte de Smith est donc plus proche, semble-t-il, des théories contemporaines de la firme que ces auteurs ne le pensent. [...]
[...] Adam Smith: Inquiry into the Nature and the Causes of the Wealth of Nations (1776). Etude du chapitre I Adam Smith (1723-1790) : un père de l'économie politique Adam Smith est né en Ecosse dans la petite ville de Kirkaldy. Elève doué, il entre à quatorze ans à l'université de Glasgow où il suit les enseignements du maître de la philosophie écossaise Hutcheson (1694-1746). Puis, de dix-sept à vingt-trois ans, il devient élève du Balliol College à Oxford. Il prend alors connaissance des institutions politiques et économiques anglaises. [...]
[...] cit.). Mais sous réserve de l'introduction d'une restriction importante : nous nous situons toujours aux temps primitifs. II n'y a pas place dans la fabrique d'épingles pour des maîtres et des contremaîtres . Car l'existence de la firme n'est-elle pas liée à la relation salariale entre employeur et employé, qui la désigne comme firme capitaliste ? [...]
[...] Smith, la richesse des nations résulte largement de la division du travail de plus en plus poussée. Plus une nation est riche, plus elle spécialise les talents de ses membres et obtient une productivité supérieure. - Une théorie de la valeur à trois dimensions : trois conceptions de la valeur se retrouvent dans l'œuvre d'A. Smith qui insiste sur le travail passé, le travail commandé et le rôle de la demande à court terme. - Le prix du travail : pour Smith, ce n'est que dans " l'état grossier " que le salarié dispose de la totalité du produit qu'il réalise. [...]
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