Dans un monde contemporain où le syncrétisme religieux, l'œcuménisme, n'ont aucun mal à composer avec le nihilisme, les fondamentalismes, les extrémismes et le relativisme entre le bien et le mal, la question de l'espérance et de la foi reste au cœur du débat des sociétés qui ont tout misé sur l'épanouissement intellectuel, l'hédonisme, l'épicurisme et le matérialisme ; et qui se sont rendu compte à long terme des limites et de l'incapacité à satisfaire des besoins humains profonds par le simple développement économique ou personnel.
Aussi, face aux avancées technologiques, la question de l'existence et surtout du besoin de Dieu au sein de nos systèmes sociaux reste plus que jamais posée, et même si les jusqu'au-boutistes comme Nietzsche déclarent que « Dieu est mort », il n'en demeure pas moins que c'est un mort qui fait encore couler beaucoup d'encre et de salive.
« A-t-on encore besoin d'une religion ? » c'est la question qu'un collectif d'auteurs composé d'André Comte-Sponville, Bernard Feillet, Alain Rémond avec à leur tête Alain Houziaux ; a choisi comme titre d'un ouvrage publié en 2003 aux Editions de l'Atelier. Cet ouvrage fait partie comme de nombreux autres de la collection Questions de vie dirigée par Alain Houziaux.
[...] Analyse critique A-t-on encore besoin d'une religion ? est un ouvrage assez intéressant du point de vue de sa structure car il fait preuve d'une singularité par le débat qui se créé à la fin de chacun de ses chapitres par ses auteurs. Il expose des points de vue divergents mais qui sont d'une manière générale le reflet des divers points de vue du quidam. Ainsi, l'athée, le religieux, l'universaliste et le croyant sont les quatre types de profils religieux auxquels on a droit dans nos sociétés occidentales et cet ouvrage permet à tout un chacun de défendre sa position. [...]
[...] encore besoin d'une religion d'André Comte-Sponville Plan INTRODUCTION LA RELIGION OU LA QUESTION D'UNE NECESSITE ET D'UNE UTILITE AU SEIN DE LA SOCIETE LA RELIGION ET LA SOCIETE OU L'INDISPENSABLE TANDEM. LA RELIGION ET LA TRANSMISSION DES VALEURS : REALITE OU UTOPIE ? II- DIEU ET LA RELIGION : LA QUESTION D'UNE UNICITE ET D'UNE DUALITE L'ASPIRATION AUX REALITES METAPHYSIQUES LA FOI : LA RELATION PERSONNELLE AVEC LE DIVIN CONCLUSION ANALYSE CRITIQUE Introduction Dans la transmission des valeurs et dans l'apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur même s'il est important qu'il s'en rapproche, parce qu'il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d'un engagement porté par l'espérance.», ces propos du Président de la République vivement contestés par les ardents défenseurs de la laïcité française mettent plus que jamais d'actualité au sein de nos sociétés occidentales la question religieuse. [...]
[...] L'ouvrage dont le titre en lui-même est une question posée non seulement aux auteurs mais aussi et surtout à tout un chacun, contient en son sein les germes de plusieurs autres interrogations. Dès lors, la question à laquelle tente de répondre cet ouvrage pourrait être la suivante, face à l'évolution technologique et/ou économique et devant le relatif épanouissement individuel des sociétés contemporaines, le divin ainsi que ses produits dérivés que sont les dogmes et les religions sont-ils encore une nécessité, voire un besoin. [...]
[...] Dieu est un mystère auquel toute l'humanité aspire et c'est ce besoin qui crée la soif de religion et de recherche transcendantale. Comte-Sponville, rejoins dans une certaine mesure ce point de vue en différenciant la spiritualité de la religion, car pour lui, l'athéisme n'est pas la renonciation à une vie spirituelle car la recherche de la sagesse des écoles grecques à travers la philosophie peut aussi s'associer à une certaine forme de spiritualité. Le mystère de l'au-delà, le mystère du sens de la vie, sont l'impulsion à cette recherche qui se nourrit de la réflexion, de l'introspection, de la méditation sans pour autant la rattacher à Dieu. [...]
[...] Les religions ne répondent pas aux besoins profonds des êtres humains, elles ne font que leur donner un aperçu de l'espérance, un aperçu du Bonheur en Dieu qui est beaucoup plus qu'une simple pratique, c'est une relation, une communion. Dieu a tant aimé le monde qu'Il a donné Son Fils Unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse point mais qu'il ait la Vie éternelle ces paroles du Christ ne s'adressent pas à une religion dite chrétienne, ne s'adressent pas qu'à un peuple juif mais s'adressent à toute une humanité qui a longtemps cherché dans la religion le moyen de s'approcher de Dieu en oubliant que Dieu était venu la visiter en s'incarnant en Jésus Christ pour la sauver et la libérer du joug de la religiosité et du fanatisme pour la faire entrer dans l'Espérance par la Grâce divine. [...]
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