Platon et Aristote avaient fait remarquer que le meilleur médecin est aussi, en puissance, le meilleur empoisonneur… Aujourd'hui plus que jamais, à la fin d'un siècle de barbarie fasciste et à l'heure où des pratiques comme le clonage soulèvent de vives polémiques, on est en droit de s'interroger : la valeur des techniques dépend-t-elle des intentions de ceux qui les utilisent ? Notre Histoire est émaillée d'accidents désastreux pour l'Environnement et pour l'Humanité, mais sommes nous pour autant responsables des dérives de la technologie ? Et quels sont les critères qui permettent de juger de la valeur des techniques ?
[...] On ne peut pas leur en vouloir, en un sens, cependant est-il admissible de laisser faire de telles pratiques, quand elles nous emmènent tout droit vers un futur où les enfants seront fabriqués à la demande, un futur aussi terrifiant que celui que décrit Huxley dans Le meilleur des mondes ? Et pourtant, il semble d'ores et déjà difficile d'enrayer ces pratiques. On le sait, pour parvenir au but qu'elle poursuit, la technique ne se soucie pas des moyens qu'elle utilise du moment que ceux-ci sont efficaces. Après tout, on n'arrête pas le progrès . [...]
[...] La valeur des techniques dépend-elle de l'intention de ceux qui les utilisent ? Platon et Aristote avaient fait remarquer que le meilleur médecin est aussi, en puissance, le meilleur empoisonneur Aujourd'hui plus que jamais, à la fin d'un siècle de barbarie fasciste et à l'heure où des pratiques comme le clonage soulèvent de vives polémiques, on est en droit de s'interroger : la valeur des techniques dépend-t-elle des intentions de ceux qui les utilisent ? Notre Histoire est émaillée d'accidents désastreux pour l'Environnement et pour l'Humanité, mais sommes nous pour autant responsables des dérives de la technologie ? [...]
[...] A la lumière de ce que nous avons vu, il semblerait qu'il s'agisse là d'une tautologie La technique ne serait qu'un instrument, l'application de la science, et dans ce cas, on ne pourrait pas la critiquer elle-même, mais seulement les individus qui en font usage. La valeur de la technique dépendrait donc bel et bien des intentions de ceux qui l'utilisent. Cependant si la réponse semble à première vue évidente, des exemples précis piochés à travers l'Histoire prouvent que tout n'est pas aussi simple La force des choses nous a conduite là où nous n'avions pas pensé ! s'écriait Saint-Just dans son fameux discours de Vendémiaire. [...]
[...] Il n'en va pas de même pour toutes les techniques : les effets de certaines peuvent s'avérer aussi salutaires que dangereux. Les médicaments, par exemple, sont autant à même de soigner que d'abrutir ou d'empoisonner. L'implication soulevée par cette constatation est la suivante : si la technique n'est qu'un moyen, à même de faire régner le bien comme le mal, alors la responsabilité de ce qu'elle peut provoquer en bien comme en mal incombe uniquement à ceux qui en font usage. [...]
[...] En effet, selon Bergson, l'homme doit absolument éviter de se nuire à lui-même en renonçant aux possibilités que lui offrent les techniques lorsque celles-ci vont trop loin. Bergson considère le développement de la technique comme un danger. D'après lui, la machine a augmenté de façon démesurée la puissance de l'homme, sans pour autant avoir d'influence positive sur sa sagesse. La technique n'a pas apporté ce supplément d'âme à l'homme dont il aurait eu besoin pour pallier à la puissance de son corps, décuplée par la technique. En absence de ce contrepoids, la technique a entraîné un déséquilibre dangereux entre l'âme et le corps. [...]
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