Réflexion, analyse de lecture, usage non réfléchi de mots, concept, substance d'un texte, éthique authentique, problèmes environnementaux, stratégie de sensibilisation, point de vue de l'auteur, endoctrinement, perception, argumentation
En lisant le texte d'une stratégie de sensibilisation de la population aux problèmes de l'environnement, certains passages ou phrases ont attiré mon attention. Après une analyse réfléchie de ces passages et phrases, j'ai relevé plusieurs aberrations. Comme quoi, si on ne "pèse pas les mots" (comme on dit) qu'on utilise dans un texte pour faire passer un ou plusieurs message(s), on peut vider ce texte de sa substance. Ci-après sont listés quelques exemples de phrases et passages. Pour chacun de ces deux derniers, je propose une critique du contenu et des conséquences qui pourraient résulter de l'usage non réfléchi de vocables ou de concepts. D'abord concernant la promotion une éthique environnementale authentique. Critique : tout d'abord, il y a lieu de rappeler que l'éthique n'est pas une science exacte.
Tout au plus, c'est le résultat d'une réflexion qui cherche à mettre en exergue des valeurs qui, après leur adoption, pourraient favoriser l'instauration du bien parmi les membres d'un groupe, d'une entité, d'une société, etc. Cela suppose que l'éthique est une forme de pensée qui produit un savoir théorique qui permettrait aux membres d'une communauté de vivre ensemble en harmonie. Dans ce cas, il y a lieu de poser une question qui me semble importante : "y a-t-il une éthique plus authentique qu'une autre ?" ou "peut-on parler d'une éthique authentique ?", sachant que le savoir que produit la réflexion éthique est un savoir éminemment subjectif et contingent. Subjectif, parce qu'il est produit par un être humain qui est historiquement et socialement situé. Il ne peut donc échapper à sa subjectivité au moment où il produit ce savoir.
[...] La stratégie cherche à mettre en évidence, entre autres, les attitudes hostiles et comportements néfastes qu'il s'agit de dénoncer A. Critique S'il s'agit de sensibilisation, il serait préférable d'éviter l'emploi de mots (hostile, dénoncer) qui dénotent une certaine agressivité. En effet, si certaines formes d'atteinte à l'environnement constituent des actes plus ou moins volontaires, il ne faut pas oublier que, si une grande partie de la population porte préjudice à l'environnement, cela est dû soit à l'ignorance soit à la pauvreté". Faut-il dans ce cas parler d'hostilité et surtout de dénonciation ? [...]
[...] Or une sensibilisation environnementale s'adresse à une personne pour qu'elle prenne conscience des problèmes de l'environnement d'une manière volontaire et délibérée. B. Conséquences L'auteur se contredit dans ses propos. Il veut faire prendre conscience des problèmes de l'environnement et, en même temps, il dit que cela peut être réalisé par l'acquisition de réflexes. Il oublie que la sensibilisation agie sur la pensée, sur l'intellect et la raison d'une personne et que toute action prise par cette dernière en faveur de l'environnement est une action bien réfléchie et prise en connaissance de cause. [...]
[...] Réflexion sur l'usage non réfléchi de mots ou de concepts pouvant vider un texte de sa substance En lisant le texte d'une stratégie[1] de sensibilisation de la population aux problèmes de l'environnement, certains passages ou phrases ont attiré mon attention. Après une analyse réfléchie de ces passages et phrases, j'ai relevé plusieurs aberrations. Comme quoi, si on ne "pèse pas les mots" (comme on dit) qu'on utilise dans un texte pour faire passer un ou plusieurs message(s), on peut vider ce texte de sa substance. [...]
[...] Ne serait-il pas plus prudent de dire que les attitudes et les comportements "pourraient" évoluer dans le sens souhaité au lieu d'affirmer qu'ils le seront. Cela rappelle ce que l'auteur a dit auparavant : "Promouvoir une éthique environnementale authentique". Apparemment, l'auteur se représente sa stratégie comme une stratégie infaillible, qui, une fois appliquée sur le terrain, elle atteindra certainement ses objectifs. B. Conséquences L'auteur ne dit rien sur le processus de mise en exécution de la stratégie, mais à en croire ses propos affirmatifs, c'est une stratégie qui sera imposée au lieu d'être un moyen de susciter la réflexion, la multiplicité des avis, des points de vue, etc. [...]
[...] Critique Nous venons de montrer qu'il n'existe pas d'éthique authentique. En s'exprimant ainsi, l'auteur confirme que, dans son esprit, il ya "l'éthique" et non "une éthique". Il confirme tout simplement le caractère endoctrinant de la stratégie. Par ailleurs, comment peut-on faire adhérer toute une population à une même idée ? Ceci est psycho pédagogiquement et sociologiquement impossible. Vouloir aligner tout le monde autour d'une même idée, revient à imposer un point de vue au détriment de plusieurs autres. Cela veut dire que tous les membres de la population pensent de la même manière et s'approprient le savoir de la même manière. [...]
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